La Russie condamne les frappes israéliennes contre l'Iran

Moscou condamne fermement les frappes israéliennes «non provoquées» contre les installations nucléaires et militaires de l’Iran, les qualifiant d' «inacceptables» et prévenant Israël qu'il portera la responsabilité de toute escalade régionale. Moscou appelle l'AIEA à évaluer les risques radiologiques et à réagir objectivement.
Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné « les actions militaires » d'Israël contre l'Iran, affirmant qu’elles violaient la Charte de l’Organisation des Nations unies et les normes du droit international. Le communiqué affirme que les « frappes militaires non provoquées » qui visent un État souverain membre de l’ONU ainsi que ses citoyens, ses villes pacifiques et ses infrastructures nucléaires sont catégoriquement inacceptables ».
Le ministère russe des Affaires étrangères a également indiqué que les autorités israéliennes avaient fait un choix « délibéré en faveur de la poursuite de l’escalade et d’une montée des enchères », rappelant les avertissements répétés de la partie russe sur « les conséquences néfastes des aventures militaires, qui menacent la stabilité et la sécurité dans la région ». « La responsabilité de toutes les conséquences de cette provocation incombera aux dirigeants israéliens », signale le communiqué.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, le fait que les attaques israéliennes aient été menées « en plein milieu de la session du Conseil des gouverneurs de l'AIEA [l’Agence internationale de l’énergie atomique, ndlr] » ajoute un « cynisme particulier » à la situation. Ainsi, les efforts multilatéraux déployés avec « beaucoup de difficultés » pour réduire la confrontation et trouver des solutions qui élimineraient toute suspicion et tout préjugé à l’égard du programme nucléaire pacifique iranien « ont été sapés et écartés ».
La Russie attend du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qu'il donne des évaluations équilibrées et objectives des événements en cours, et une analyse détaillée de probables conséquences radiologiques des attaques commises contre des installations nucléaires en Iran, a ajouté le ministère des Affaires étrangères, soulignant que ces frappes avaient été menées à la veille d'une nouvelle série de contacts indirects entre les représentants de l'Iran et des États-Unis.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une attaque massive contre le territoire iranien, baptisée « Opération Rising Lion ». Les frappes israéliennes ont visé des installations nucléaires et militaires situées à Téhéran, Natanz, Khorramabad, Kermanshah, Karaj et Hamedan. Au cours de cette attaque nocturne, des pertes humaines majeures ont été enregistrées parmi l'élite militaire et scientifique iranienne. L'Iran, quant à lui, a promis une « punition sévère » à Israël.