Le FSB arrête un citoyen russe recruté par les services ukrainiens pour commettre un attentat à Novorossiïsk

Un homme de 22 ans a été arrêté dans le territoire de Krasnodar alors qu’il s’apprêtait à récupérer un explosif de 2,5 kg. Il projetait, sur ordre des services ukrainiens, de mener une attaque contre une infrastructure énergétique à Novorossiïsk. Il avait été recruté via WhatsApp en février 2025.
Le Service fédéral de sécurité de la Russie (FSB) a annoncé ce 10 juin l’arrestation d’un citoyen russe de 22 ans dans le territoire de Krasnodar, accusé d’avoir planifié un attentat sur ordre direct du Service de sécurité de l’Ukraine (SBU). Selon le communiqué officiel, le jeune homme a été contacté en février 2025 via l’application WhatsApp, par un agent ukrainien se présentant sous le nom de Vladislav. Ce dernier lui transmettait des missions à exécuter, en échange d’un paiement. L’accusé reconnaît avoir envoyé toutes les informations recueillies au SBU par messagerie.
À ce stade, la mission principale consistait à fournir des données sensibles. D’après les services russes, il a photographié des sites militaires, dont plusieurs installations stratégiques, et a transmis des informations détaillées sur les mouvements des navires de la flotte de la mer Noire. Ces renseignements étaient ensuite exploités par les services ukrainiens pour préparer de futures actions hostiles contre la Russie.
Ciblage d’une infrastructure stratégique
À la fin du mois de mars, l’agent ukrainien lui a envoyé les coordonnées GPS d’une cache contenant un engin explosif artisanal de 2,5 kg. L’objectif était de récupérer cet explosif et de le placer dans un bâtiment administratif rattaché à une infrastructure énergétique de Novorossiïsk. L’homme a été arrêté par les agents du FSB alors qu’il se dirigeait vers le lieu de la cache, avant qu’il ne puisse atteindre l’explosif.
Cette tentative fait partie d’un schéma de plus en plus fréquent, celui de l’exploitation de citoyens russes influençables par les services spéciaux ukrainiens. Le suspect, après son interpellation, a reconnu les faits et a immédiatement accepté de coopérer avec les enquêteurs.
Un plan déjoué par les services russes
L’accusé fait désormais l’objet de poursuites pénales pour « préparation d’un acte terroriste » (article 205, partie 1 du Code pénal russe) ainsi que pour « acquisition, transport et stockage illégal d’explosifs » (article 222.1, partie 3). Les procédures sont menées par le service d’enquête du FSB dans le territoire de Krasnodar.
Le FSB rappelle que cette affaire n’est pas isolée. Plusieurs autres opérations similaires récemment contrecarrées sur le territoire russe. Le 9 juin, deux individus ont été arrêtés près de Moscou pour tentative de sabotage dans une entreprise de défense. Souvent, les personnes impliquées sont contactées via WhatsApp ou Telegram, outils couramment utilisés par les services ukrainiens.
Pour les autorités russes, ces faits confirment l’escalade des méthodes terroristes employées par Kiev, mais grâce à l’action rapide et efficace du FSB, un nouveau drame a pu être évité.