Russie : les conditions de retour des entreprises étrangères «seront complètement différentes», avertit Rechetnikov

L'économie russe ayant changé, les conditions imposées aux entreprises étrangères qui souhaitent reprendre leurs activités dans le pays, en matière de localisation et d'investissement, seront très différentes, a déclaré ce 22 février le ministre russe du Développement économique, Maxime Rechetnikov.
Les exigences imposées aux entreprises étrangères qui décident de revenir dans la Fédération de Russie «seront complètement différentes», a annoncé ce 22 février aux journalistes le ministre du Développement économique de la Fédération de Russie, Maxime Reshetnikov. Celui-ci répondait à la question de savoir comment il évaluait les perspectives de reprise d'activités des entreprises étrangères en Russie et à quelles conditions cela pouvait se produire.
«Il est évident que l'économie russe a changé. Les entreprises russes ont beaucoup investi pour occuper les créneaux qui s'étaient libérés après le départ des entreprises étrangères. Il est très important pour nous que ces investissements portent leurs fruits», a déclaré le ministre. Dans le même temps, il a fait remarquer qu'il était important de prendre en compte les intérêts des consommateurs et la diversité du marché. «Toutes les décisions seront prises au cas par cas», a-t-il ajouté.
Le 21 février, lors de son discours à la session plénière du Forum des technologies futures, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était «ouverte à la coopération avec les scientifiques et les représentants des entreprises du monde entier», mais que le retour des entreprises étrangères sur le marché national devait être «traité avec la plus grande prudence».
La Russie ouvrira ses portes à «ceux qui l'intéressent»
La Russie va autoriser l'entrée sur son marché «à ceux qui nous intéressent», a déclaré le 20 février le premier vice-Premier ministre Denis Mantourov. La priorité en matière de souveraineté technologique sera donnée aux producteurs nationaux et aux entreprises de l'EAEU.
«Pendant la période où les paquets de sanctions surgissaient l’un après l’autre, notre système de préférences dans les marchés publics a évolué de manière considérable, ainsi que le système de mesures de soutien», a-t-il déclaré.
Toutefois, il a ajouté, en marge du Forum sur les technologies futur, que la Russie envisagerait «le retour de ceux qui avaient "fui" aussi attentivement qu’ils l’ont fait en 2022».