Russie : des soldats ukrainiens accusés d'avoir tué 22 civils dans un village de la région de Koursk
Le Comité d'enquête russe a annoncé ce 31 janvier que 22 habitants du village de Rousskoïé Poretchnoïé, dans la région de Koursk, avaient été tués par des soldats ukrainiens de la 92e brigade. 8 femmes ont été violées avant d'être abattues. Ces exactions auraient été commises par cinq militaires entre fin septembre et fin novembre.
Ce 31 janvier, le Comité d'enquête russe a rapporté à l’agence de presse RIA Novosti des détails sur les exactions que des militaires ukrainiens sont suspectés d'avoir commises dans le village de Rousskoïé Poretchnoïé, dans la région de Koursk. L'interlocuteur de l'agence évoque ainsi un «acte terroriste», «des viols» et des «violences en réunion».
Le Comité d'enquête a indiqué que les suspects étaient au nombre de cinq : «le soldat Evguéni Fabrissenko, le commandant de la 11ème compagnie du 4ème bataillon répondant au nom de guerre "Koum"», ainsi que «trois militaires portant les noms de guerre "Motyl", "Provodnik" et "Khoudojnik"».
En septembre 2024, «Fabrissenko et les autres militaires […] ont franchi illégalement la frontière de la Fédération de Russie et se sont introduits sur le territoire de la région de Koursk», a indiqué le Comité d’enquête russe. Puis, au cours des combats, «Fabrissenko a été fait prisonnier par des militaires des forces armées de la Fédération de Russie» et, pendant son interrogatoire, «a pleinement reconnu sa culpabilité et a donné un témoignage détaillé sur les viols, les violences sexuelles et les meurtres commis par lui-même et d’autres militaires de l’armée ukrainienne».
Huit femmes violées puis exécutées
Dans un extrait vidéo de l'interrogatoire, on aperçoit un enquêteur du Comité et un homme à la tête rasée, Fabrissenko. Ce dernier y relate le viol, dans l'une des maisons du village, «d'une façon particulièrement brutale» d'une jeune femme «âgée de 18 à 20», avec deux de ses compagnons d'armes. Jeune femme qu'il déclare avoir fait mettre à genoux avant de lui tirer «sur la nuque» avec son fusil AK-74.
Dans un communiqué, le Comité d'enquête précise qu'entre le 28 septembre et le 24 novembre 2024, Fabrissenko et son groupe «ont tué 14 personnes, dont 11 hommes et 3 femmes» et ont commis «des viols et des violences sexuelles sur 8 femmes, qu'ils ont ensuite tuées». Les accusés ont déplacé les corps «des 22 citoyens tués dans les sous-sols des maisons privées du village de Rousskoïé Poretchnoïé», a précisé le Comité d’enquête russe.
«Les enquêteurs, en collaboration avec les forces armées russes, ont récupéré les corps des hommes assassinés et ont ordonné des expertises», indique le rapport du Comité. Celui-ci note que «les enquêtes déjà menées à Rousskoïé Poretchnoïé témoignent du caractère massif des crimes commis par les combattants ukrainiens».
«Ils avaient jeté des grenades»
Le 17 janvier, le ministère russe de la Défense a annoncé la libération du village de Rousskoïé Poretchnoïé.
Puis, deux jours plus tard, RIA Novosti a rapporté que des soldats lui avait confié que des corps de civils avaient été découverts dans des sous-sols du villages. «Les nazis ukrainiens ont torturé les personnes âgées qui n’avaient pas eu le temps de s’enfuir du village. Ils leur ont lié les mains, puis les ont poussées dans le sous-sol où ils ont jeté des grenades» avait déclaré l'une de ces sources à l'agence de presse.
Dans la version non censurée de la vidéo accompagnant cet article, on peut voir des militaires russes dans un sous-sol rempli de cadavres en décomposition, dont celui d'un chien.
Le Comité d'enquête russe avait dans la foulée annoncé l'ouverture d'une procédure pénale. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a indiqué dans son communiqué : «c’est exactement ce que les pays et les hommes politiques occidentaux, qui couvrent et encouragent les nazis de Kiev, attendent des Bandéristes», en incriminant «le régime de Kiev qui, une fois de plus, dans son impuissance militaire et politique et ses défaites sur la ligne de front, a massacré la population civile».