Projet de frappes contre le pont de Crimée : le Kremlin fustige «l’implication directe» de l’Occident en Ukraine
Dmitri Peskov a dénoncé ce 4 mars le rôle de l'Occident en Ukraine. L'ambassadeur d'Allemagne a aussi été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères, à la suite de la révélation par Margarita Simonian d'une discussion entre des officiers supérieurs allemands sur une attaque du pont de Crimée avec des missiles Taurus.
Le Kremlin a dénoncé ce 4 mars «l'implication directe» de l'Occident en Ukraine, après les révélations par Margarita Simonian d’une discussion entre des officiers supérieurs allemands évoquant des frappes de missiles allemands par l'Ukraine sur le territoire russe.
«L'enregistrement lui-même témoigne qu'au sein de la Bundeswehr, on discute de manière détaillée et concrète de projets d'effectuer des frappes contre le territoire russe», a-t-il estimé.
«Si tout ce dont parlent les officiers fait partie de la politique de l’État, alors c’est mauvais. Dans le cas contraire, la question se pose de savoir dans quelle mesure la Bundeswehr est contrôlée par les autorités», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que le Kremlin attendait «de connaître les résultats de l'inspection promise par Scholz».
Le chancelier allemand a en effet demandé une enquête approfondie, Berlin ayant admis que la discussion avait été interceptée.
L'ambassadeur d'Allemagne convoqué au ministère russe
«Pas de commentaire, laissez-moi entrer dans le ministère», a quant à lui déclaré l'ambassadeur allemand Alexander Graf Lambsdorff, essayant de se frayer un chemin à travers les journalistes en arrivant au pied du ministère russe des Affaires étrangères, où il était convoqué ce 4 mars.
Le diplomate a quitté sans plus de commentaire le bâtiment du ministère russe, a ensuite rapporté le correspondant de l'agence TASS.
Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué avoir demandé à Graf Lambsdorff des clarifications sur la discussion des officiers allemands. La diplomatie russe a aussi jugé les tentatives des autorités allemandes visant à restreindre les activités des journalistes russes en Allemagne inadmissibles, a indiqué la diplomatie russe.
Depuis le 1er mars, les révélations de la discussion, impliquant le chef de la Luftwaffe allemande, ont plongé Berlin dans l'embarras, les officiers ayant de surcroît révélé des secrets franco-britanniques sur l'aide apportée par Paris et Londres dans l'usage des missiles Scalp fournis à Kiev.