Crash de l'Il-76 : la Douma adopte un projet d'appel au Congrès des États-Unis
La Douma a adopté ce 1er février un projet d'appel au Congrès américain pour inciter ses membres à condamner l'attaque du 24 janvier contre un avion de transport militaire. Selon les autorités russes, celle-ci aurait coûté la vie à 65 prisonniers ukrainiens.
«Les députés de la Douma d'Etat appellent les membres du Congrès américain à condamner les crimes du régime terroriste de Kiev», peut-on lire dans un appel adopté ce 1er février par la Douma. Le message les exhorte en outre à «renoncer à le soutenir» et à «faire répondre de leurs actes ceux qui ont commis cet acte terroriste inhumain».
Cet appel fait suite à l'attaque, le 24 janvier, d'un avion de transport militaire russe par les forces ukrainiennes. Le crash de l'appareil dans la région de Belgorod avait, selon la Défense russe, causé la mort de 65 prisonniers de guerre ukrainiens et de neuf membres d'équipage et personnel d'encadrement.
«L'attaque de l'avion était un meurtre prémédité, compte tenu du fait que la Fédération de Russie et l'Ukraine avaient conclu un accord d'échanges de prisonniers, et que leur parcours avait notamment été déterminé conjointement», précise le document.
La chambre basse de l'Assemblée fédérale a en outre estimé que «de nombreux faits indiquent qu'une partie significative de l'armement létal occidental» livré à Kiev, «finit dans les mains de groupes terroristes et d'extrémistes radicaux du monde entier».
«Biden est devenu fou», selon Volodine
En séance plénière, le président de la Douma Viatcheslav Volodine a fustigé les forces ukrainiennes qui ont «abattu un avion sans mission militaire». «Si les femmes et les familles ne retrouvent pas ces prisonniers, la faute en revient à Zelensky», a-t-il condamné, estimant qu'il convenait de considérer ce crime comme un «crime contre l'humanité» et un «acte terroriste». «Biden est devenu fou», s'est-il finalement emporté.
Le 31 janvier, le président Poutine a indiqué qu'une expertise avait établi que l'avion Il-76 avait été abattu par un missile tiré depuis un système anti-aérien Patriot, un armement de conception américaine. «Nous insistons pour qu'une enquête internationale soit diligentée», avait par ailleurs souligné le chef d'Etat.
Malgré la destruction de l'Il-76, Moscou et Kiev ont annoncé le 31 janvier avoir échangé environ 200 prisonniers de guerre de chaque camp. «Nous n'arrêterons pas les échanges. Nous avons nos propres hommes à ramener», a déclaré le président russe.