Armement russe : 17% du quota annuel de missiles «Kalibr» a déjà été fabriqué

Ce 30 janvier, à l'occasion de la visite d'une usine d'armements à Ekaterinbourg, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé que 17% du volume annuel prévu de missiles de croisière «Kalibr» avait d'ores et déjà été produit.

«Le bureau d'études Novator, produisant des missiles de croisière "Kalibr", a déjà rempli 17% de la commande d'État pour cette année, et ce, bien que celle-ci ait doublé», peut-on lire dans un communiqué publié ce 30 janvier par le ministère de la Défense russe. Le ministre russe Sergueï Choïgou inspectait une usine du consortium «Almaz Anteï» à Ekaterinbourg, où sont notamment fabriqués des missiles de croisière «Kalibr» lancés à partir d'un tube lance-torpilles sous-marin.

Le missile de croisière «Kalibr» est un système de missile multi-rôle développé pour la marine russe, puis pour l'armée de terre et l'aviation. Ses usages sont la lutte antinavire et sous-marine, mais aussi la destruction de cibles terrestres. D'une portée estimée entre 1 500 et 2 500 kilomètres, il atteint une vitesse supersonique à l'approche de sa cible.

Dans une interview accordée à l'agence TASS le 22 septembre 2023, le ministre russe de la Défense avait déclaré que le missile «Kalibr» avait été amélioré en tenant compte de son emploi sur le théâtre syrien. Le temps de chargement de la trajectoire programmée a notamment été réduit.

Une cadence multipliée par deux

Au cours de la visite, le directeur de l'usine Farid Abdrakhmanov a assuré le ministre que les quotas fixés pour 2023 avaient été atteints grâce au passage à un système de trois relèves journalières.

Le ministre a souligné l'importance de la modernisation de la production. Il a notamment attiré l'attention sur des questions relatives aux «moteurs et aux rampes de lancement» qui nécessitaient d'être résolues de manière «suffisamment énergique».

Ces annonces russes interviennent alors que l'aide occidentale à l'Ukraine se voit menacée, à la fois en raison du blocage au Congrès américain, et à Bruxelles en raison des réserves de la Hongrie.