L’armée russe indique avoir frappé des cibles militaires en Ukraine en représailles à l’attaque de Belgorod
La Russie a rapporté le 31 décembre avoir frappé plusieurs sites des services ukrainiens et de l'armée, au lendemain de la frappe qui a fait 24 morts dans la ville russe de Belgorod, à laquelle Moscou avait promis une riposte.
«Les Forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des centres de décision et des installations militaires dans la ville de Kharkov», a indiqué le 31 décembre l’armée russe, en réponse aux frappes ukrainiennes contre le centre de Belgorod de la veille.
La Défense russe rapporte avoir lancé une frappe de haute précision «sur l'ancien complexe hôtelier du palais de Kharkov», visant «la Direction principale du renseignement et des forces armées ukrainiennes, directement impliquée dans la planification et l'exécution de l'attaque terroriste à Belgorod».
Ont aussi été ciblés, toujours selon la même source, «le bâtiment du Service de sécurité ukrainien dans la région de Kharkov et le point de déploiement temporaire de la formation nationaliste "Secteur droit"». Des frappes ont aussi été menées contre des dépôts de carburant et des unités aéroportées et d’artillerie.
L'armée de l'air ukrainienne a quant à elle déclaré avoir enregistré 49 drones Shahed, de fabrication iranienne, ciblant particulièrement les régions de Kharkiv, Kherson, Mykolaïv et Zaporijjia, dont 21 auraient été «détruits». Elle n'a pas indiqué si les six missiles avaient atteint leur cible.
«A la suite de l'attaque nocturne des drones russes sur Kharkov, des bâtiments du centre-ville ont été endommagés. Il ne s'agit pas d'installations militaires, mais de cafés, d'immeubles résidentiels et de bureaux», a écrit sur Telegram le maire de la ville, Ihor Terekhov, sans faire état de victimes.
Cette attaque survient au lendemain de la frappe imputée à l'armée ukrainienne qui a fait, selon le gouverneur local, 24 morts et 109 blessés le 30 décembre à Belgorod, ville russe située à environ 80 km au nord de Kharkov et à 30 km de la frontière avec l'Ukraine. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière pour les civils en Russie depuis le début du conflit en février 2022, et le ministère russe de la Défense a assuré qu'elle ne resterait pas « impunie ».
L'Ukraine mène régulièrement des frappes en Russie, notamment dans les régions les plus proches de son territoire, mais leur bilan est généralement bien moins élevé.
«Acte de terrorisme»
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, Moscou a accusé Kiev d'avoir commis « un acte de terrorisme délibéré » et d'avoir « utilisé des armes à sous-munitions ».
C'est « une attaque aveugle et délibérée contre une cible civile », a dit l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassily Nebenzya.