Arménie-Azerbaïdjan : de la Russie aux États-Unis, les chancelleries saluent l’annonce d'une normalisation

Arménie-Azerbaïdjan : de la Russie aux États-Unis, les chancelleries saluent l’annonce d'une normalisation© RIA NOVOSTI
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La diplomatie russe s’est «félicitée» ce 8 décembre de la déclaration conjointe d’Erevan et de Bakou, affirmant leur intention mutuelle de normaliser leurs relations et de conclure un traité de paix. La Turquie, l’Union européenne et les États-Unis ont également salué un accord qui pourrait mettre un terme à trois décennies de conflit.

Au lendemain de l’annonce, le 7 décembre, par l’Arménie et l’Azerbaïdjan de leur volonté d’instaurer des mesures de normalisation de leurs relations, les messages de soutien aux deux pays caucasiens se multiplient.

«Moscou s’est félicité de la déclaration conjointe de l’administration du président de la République d’Azerbaïdjan et du cabinet du Premier ministre de la République d’Arménie confirmant l’intention mutuelle de normaliser les relations et de conclure un traité de paix entre les deux pays», a déclaré Maria Zakharova, dans un commentaire publié ce 8 décembre sur le site internet du ministère russe des Affaires étrangères.

Une déclaration qui, aux yeux de la diplomate russe, «contribue au renforcement de la confiance mutuelle et ouvre de nouvelles opportunités dans la promotion du processus de normalisation arméno-azerbaïdjanais conformément aux accords trilatéraux globaux des dirigeants de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie pour la période 2020-2022».

Bakou et Erevan appellent «au soutien de la communauté internationale»

Le 7 décembre, à l’issue de pourparlers entre le cabinet du Premier ministre arménien et la présidence azerbaïdjanaise, Bakou et Erevan ont assuré dans une déclaration commune qu’ils allaient prendre «des mesures concrètes» afin d’apaiser leurs relations après trois décennies de conflit pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabagh, reconquise en septembre par l'Azerbaïdjan.

Les deux pays ont également réaffirmé «leur intention de normaliser leurs liens et signer un accord de paix» et se sont entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais. Toujours selon cette déclaration commune, l’Arménie et l’Azerbaïdjan «continueront de discuter de mesures pour renforcer la confiance qui seront prises dans un futur proche et appellent à un soutien de la communauté internationale pour leurs efforts».

«Nous nous félicitons de l’accord conclu entre Bakou et Erevan sur la libération des militaires arméniens et azerbaïdjanais», ajoute sur ce point la porte-parole de la diplomatie russe, assurant que la Russie «n’a cessé de promouvoir l’idée d’un échange de détenus «tous contre tous». Un échange qui «représente une importante mesure de confiance», ont également salué les États-Unis.

«Nous félicitons le président azerbaïdjanais Aliev et le Premier ministre arménien Pachinian pour leurs efforts conjoints visant à jeter les bases d’un avenir plus pacifique et plus prospère pour les peuples du Caucase du Sud», ajoute la diplomatie américaine dans un communiqué publié le 7 décembre.

Arménie-Azerbaïdjan : trois décennies de conflits à solder

La Turquie, proche alliée de l’Azerbaïdjan, a également salué cet accord par la voix de sa diplomatie. «Nous saluons la décision de mettre en place des mesures de confiance entre les deux pays et nous soutenons la poursuite des pourparlers pour des mesures additionnelles», a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce 8 décembre.

«Nous souhaitons la signature le plus tôt possible entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie d'un accord de paix qui sera un des plus importants développements pour établir la paix et la stabilité durables dans le Caucase du Sud», a ajouté le ministère. Du côté de Bruxelles, le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué le 7 décembre cette déclaration, la qualifiant d'«avancée majeure».

Depuis la chute de l’URSS, l’Arménie et l'Azerbaïdjan se sont livrés deux guerres pour la souveraineté du Haut-Karabagh, territoire montagneux majoritairement peuplé d'Arméniens, mais internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. Après un conflit perdu par l’Arménie fin 2020, Bakou a recouvré le contrôle du plateau en lançant une offensive éclair en septembre contre les forces de l’enclave.

Pour autant, le Haut-Karabagh n’est pas la seule zone conflictuelle entre les deux voisins et les accrochages meurtriers dans les zones frontalières demeurent récurrents. Le 4 décembre, Erevan a affirmé qu’un de ses soldats avait été tué par l’armée de Bakou aux abords de l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, aux confins de l’Arménie et de l’Iran. Non reliée à l’ensemble de l’Azerbaïdjan, l’Arménie a plusieurs fois redouté que Bakou ne se lance dans une nouvelle guerre afin de créer une continuité territoriale.

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