Russie : six enfants ont été remis à des proches venus d'Ukraine
Le 5 décembre, six enfants ukrainiens qui vivaient chez des proches en Russie ont retrouvé des membres de leur famille ukrainienne. Une opération notamment rendue possible grâce à la médiation du Qatar et du Comité international de la Croix-Rouge.
Lors d’une rencontre le 5 décembre à l'ambassade du Qatar à Moscou, six enfants qui se trouvaient avec des proches en Russie ont été remis à leurs parents vivant en Ukraine.
«Nous sommes très heureux que, grâce à notre alliance, à notre coopération, des mères et des enfants soient réunis, se retrouvent et puissent poursuivent leur chemin comme ils l’entendent», a déclaré Alexeï Gazarian, chef de cabinet de la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova.
«Nous sommes aussi extrêmement heureux de vous recevoir aujourd’hui, en particulier les enfants, à qui nous souhaitons de retrouver rapidement leurs proches, de réussir et d’avoir une vie heureuse», a enchéri Ahmed bin Nasser bin Jassim Al Thani, ambassadeur du Qatar en Russie.
Cette médiation de l’émirat du Golfe dans le processus de réunification d’enfants vivant en Russie avec des proches en Ukraine a également été évoquée le 3 décembre par Maria Lvova-Belova sur sa chaîne Telegram. Celle-ci y relatait l’histoire du jeune «Dima» qui, vivant chez sa grand-mère dans la région de Kherson, avait pu retrouver à Simferopol sa mère venue d’Ukraine «dans le cadre du processus de réunification d’un groupe d’enfants». «Dima» et sa mère, que l’on retrouve sur la vidéo filmée à l’ambassade du Qatar.
Un processus de réunification qui, au-delà du Qatar, inclut le Comité international de la Croix-Rouge et la République de Biélorussie, toujours selon le message de la femme politique russe.
Plusieurs dizaines d'enfants remis à des proches ukrainiens
«Aujourd’hui, des mamans ont même pu venir ici chercher certains enfants», s'est félicité Alexeï Gazarian. «D’autres retrouveront leurs parents en Ukraine», a-t-il poursuivi, avant de préciser que le transit se ferait par la Biélorussie. «Quand ils arriveront, le nombre d’enfants que nous aurons réunis [à leurs familles] s’élèvera à 46», a-t-il encore ajouté.
«Les parents ou les proches de ces enfants ont le droit de les récupérer», avait déclaré fin juin Sergueï Lavrov. «Tous les enfants présents sur le territoire russe sont connus : leurs noms, leurs prénoms ne sont pas cachés, les coordonnées des endroits où ils se trouvent ne sont pas cachées.»
Des déclarations du chef de la diplomatie russe qui faisaient écho aux accusations portées par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de l’exécutif russe. En mars, son procureur général avait émis deux mandats d’arrêt, l’un à l’encontre du président russe Vladimir Poutine et l’autre visant sa commissaire aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova, tous deux accusés du crime de guerre de «déportation illégale» d'enfants ukrainiens. Des accusations balayées par Moscou.