En l’espace de trois ans la gauche qui promettait une «République exemplaire» a perverti notre justice à force de l’instrumentaliser et de s’en servir à des fins politiques.
En février 2013, alors que le Pape Benoît XVI venait tout juste de démissionner, neuf «femen» dépoitraillées ont fait irruption dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris en poussant des cris d'injures, obligeant le prêtre à interrompre son office, avant de dégrader à coups de marteau les cloches centenaires recouvertes de feuilles d'or et exposées dans la nef. A la suite de ce sacrilège l'archevêque de Paris a naturellement porté plainte. La semaine dernière, la Cour d’Appel a finalement relaxé ces neuf jeunes femmes. Alors que ces militantes de la haine et de la violence auraient dû être normalement condamnées pour «provocation à la haine religieuse», elles ont donc bénéficié d’une impunité totale. A la différence des gardiens de Notre-Dame de Paris, qui ont écopé, eux d’une condamnation pour avoir été contraints d’intervenir afin de mettre fin à ces violences.
Selon que vous serez socialiste, antipatriote et que vous méprisez la civilisation chrétienne, vous serez acquitté
Dans la célèbre fable, les Animaux malades de la Peste, Jean de La Fontaine nous avertissait : «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.» Aujourd’hui ce serait plutôt : «Selon que vous serez socialiste, antipatriote et que vous méprisez la civilisation chrétienne, vous serez acquitté.» Imaginons qu’un Français rentre dans une mosquée pour y taguer les murs – ce qui serait stupide – il se retrouverait derrière les barreaux pour acte islamophobe, discrimination et incitation à la haine religieuse. Mais ce qui vaut pour l’islam en France, ne s’applique pas à tous ceux qui profanent des églises, des cimetières chrétiens ou des édifices religieux.
Ce qui vaut pour l’islam en France, ne s’applique pas à tous ceux qui profanent des églises, des cimetières chrétiens ou des édifices religieux
C'est cette même justice dont on vient d'apprendre qu'elle a demandé à la brigade financière d’obtenir, entre mars et avril 2013, la géolocalisation de deux téléphones portables de Nicolas Sarkozy. Elle a même aussi souhaité consulter le relevé des appels concernant ces deux téléphones entre mars 2013 et mars 2014. C’est-à-dire qu’un ancien Président de la République, personnage important de la vie politique française qu’on le veuille ou non, a vu tous ses appels téléphoniques épluchés pour une affaire qui ne le concerne en rien. Puisque la juge a conclu elle-même que ces documents lui avaient été totalement inutiles.
La justice a tellement perdu le Nord que plus personne ne s’étonne qu’un juge puisse faire une intrusion dans la vie privée d’un ancien Président
Si le nom de l’ancien Chef d’État s’est retrouvé dans ce dossier, c’est seulement parce qu’il a embarqué à quelques reprises sur un jet privé appartenant à la même compagnie qui possédait l’avion dans lequel a été retrouvé de la drogue. Manifestement cela aurait fait plaisir à la gauche morale et donneuse de leçons de voir Nicolas Sarkozy transformé en dealer de bas étage. Mais la justice a tellement perdu le nord que plus personne ne s’étonne qu’un juge puisse faire une intrusion dans la vie privée d’un ancien Président, personnalité importante de l’opposition, sans le moindre contrôle de sa hiérarchie.
65% de nos concitoyens n’ont plus confiance dans l’institution judiciaire
On peut multiplier à l'infini les exemples de cette justice qui n'en finit plus de tourner à l'envers en relâchant les coupables et en se faisant instrumentaliser par des officines politiques pour salir des personnalités de l'opposition. De surcroît à un mois d'élections régionales décisives. Mais les Français ne sont pas dupes. Puisque l’étude menée par un grand observatoire politique montre que 65% de nos concitoyens n’ont plus confiance dans l’institution judiciaire. Ce qui signifie qu’en l’espace de trois ans la «Gauche morale» qui nous promettait une République exemplaire aura passé son temps à justifier la force plutôt que de fortifier la justice.
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