Le caricaturiste iranien Kianoush Ramezani réagit à la décision du International New York Times de ne plus publier de caricature politique après une controverse suscitée par un dessin jugé antisémite.
Comment diable expliquer ce qui est arrivé à Patrick Chappatte et au New York Times suite à la publication par le journal du dessin controversé de cet artiste ? L’explication serait peut-être à rechercher dans un vieux proverbe iranien : «Cent sages sont incapables de retirer la pierre qu’un seul fou a lancé dans un puits.»
Mais les «sages» du NYT sont passés outre la «pierre» et le «fou», et ont carrément détruit le «puits» !
Tôt ou tard, ils regretteront de ne pas avoir la moindre caricature politique. J'imagine cela pour le vendredi 2 août 2019.
J’ai rencontré Patrick Chappatte pour la première fois au mémorial de Caen en 2011. C’est un homme passionné, un défenseur infatigable des droits de l’homme et un dessinateur brillant, cependant toujours modeste et réaliste. Entre 2011 et 2012 [période à laquelle j’ai reçu le premier prix international du dessin de presse de la ville de Genève avec trois autres dessinateurs iraniens], j’ai eu l’occasion de le rencontrer et d’apprendre à mieux le connaître, et je le considère comme un ami. Cela fait maintenant plus de huit ans que je suis son merveilleux travail, et j’ai l’intime conviction que c’est un des caricaturistes les plus talentueux de notre époque.
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