David Cameron envisage d’organiser le référendum sur le Brexit d’ici à 2016 au plus tard, parce la popularité de son gouvernement est en chute libre en Grande-Bretagne, a déclaré le journaliste écossais Neil Clark dans une interview accordée à RT
RT : Pourquoi le Premier ministre britannique David Cameron envisage-t-il d’organiser le référendum sur le Brexit en 2016 ?
Neil Clark (N.C.) : Une des raisons pour lesquelles David Cameron veut organiser le référendum en 2016, et pas en 2017, est qu’en 2017 ou 2018 l’impopularité du gouvernement sera plus grande encore à cause de la cure d’austérité que le gouvernement impose. La semaine dernière, le gouvernement a introduit une réduction de 40% des dépenses. Des milliards de coupes dans l’aide sociale également. Alors, je pense que la côte de popularité du gouvernement britannique sera vraiment très basse en 2017. De ce point de vue, il est raisonnable pour David Cameron de tenir le référendum aussitôt que possible, en juin 2016.
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RT : Est-ce que l’exemple de la Grèce a influencé d’une certaine façon les hommes politiques au Royaume-Uni ?
N.C.: La Grèce influence, bien sûr. Les gens regardent ce qui s’est passé et ils ont vu l’intimidation qu’a subi Grèce de la part de l’UE, qui est censée être pour la démocratie. Nous avons assisté à une intimidation très claire du peuple grec, du gouvernement grec, pour accepter ces conditions. C’est pourquoi le soutien à l’Union européenne se réduit. Le point de vue de la gauche en Grande-Bretagne est particulièrement intéressant. Ils se sont rendus compte que l’UE n’était pas si progressiste que ça. Au contraire. Ils ont compris que la politique de l’Union européenne détruisait des emplois et le niveau de vie des travailleurs à travers le continent. L’exemple de la Grèce a beaucoup influencé l’attitude de la gauche britannique envers l’UE.
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RT : Une sortie de la Grande-Bretagne jouerait en faveur ou au contraire influencera de façon négative l’Union européenne ?
N.C. : Je pense que l’UE sera en meilleure situation sans la Grande-Bretagne. C’est clair que le Royaume-Uni pousse ses propres intérêts en politique étrangère au sein de l’UE. Par exemple, la levée de l’embargo des armes pour les rebelles syriens il y a quelques années. Cela a été promu par la Grande-Bretagne. Ces armes sont maintenant entre les mains de l’Etat islamique. Comme Londres pousse ses propres intérêts en UE, le président américain Barack Obama comme ses prédécesseurs appelle la Grande-Bretagne à rester dans l’Union européenne.
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