Les médias occidentaux font des efforts désespérés pour taire la vérité qui rapprochent d'une censure totale des événements qui se déroulent en Syrie, affirme le sénateur de l'Etat de Virginie, Richard Black.
Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Pedro Agramunt, a eu des difficultés après avoir visité la Syrie et rencontré le président Assad. Pedro Agramunt a comparu devant une commission dont certains membres ont demandé un vote de défiance.
Le 24 avril, lors du premier jour de la session de printemps de l'APCE à Strasbourg, Pedro Agramunt s'est excusé du voyage qu'il avait entrepris.
RT : Vous êtes déjà allé à Damas plusieurs fois et venez de rentrer de Syrie. Qu'est-ce qui vous a poussé à partir ? Pensez-vous que Pedro Agramunt avait des raisons similaires aux vôtres?
Richard Black (R. B.) : Je suis très désireux de parvenir à la paix au Moyen-Orient. Les Etats-Unis, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar promeuvent la guerre en Syrie depuis six ans. A cause des actions de ces nations, nous avons massacré des centaines de milliers de personnes innocentes et perturbé l'un des pays les plus pacifiques du Moyen-Orient. J'ai examiné la Charte du Conseil de l'Europe et celle-ci comprend la liberté d'expression dans les médias. Dans notre cas, Pedro Agramunt va là-bas pour communiquer et faire exactement ce que prescrit le Conseil, c'est-à-dire exprimer les choses librement, avoir une interaction journalistique. Et maintenant, il est menacé d'être démis de ses fonctions.
Tout le monde a tellement peur de cette force globale
Il y a une censure internationale presque totale sur les événements qui se déroulent en Syrie. Et il y a un énorme désir d'empêcher les gens d'entendre la vérité sur ce qui se passe dans ce pays. Quelqu’un qui visite le pays reconnaît très vite qu’il y a deux parties : le gouvernement syrien élu par le peuple et les terroristes. Les terroristes sont munis de missiles antichar américains [achetés au marché noir] et soutenus avec de l'argent [privé] saoudien et au niveau commercial, par la Turquie... Il y a cette situation bizarre de censure et je pense que le président Agramunt a commis une erreur : il n’aurait pas dû s’excuser. Il visait à aider à trouver une solution à la guerre et à éviter de nouvelles crises de réfugiés. Il n'a pas à présenter des excuses.
RT: Après votre retour, votre collègue Tulsi Gabbard et vous-même avez critiqué la politique américaine en Syrie. Pensez-vous que les responsables occidentaux s'inquiètent du fait que davantage de gens comprennent la position du gouvernement syrien s'ils y vont ?
R. B. : Je pense qu'il y a une très profonde inquiétude. Si vous regardez le récent incident avec le gaz à Khan Cheikhoun, je peux défier n’importe qui sur la planète : si le président Assad était tellement désespéré qu'il devait utiliser du gaz sarin, pourquoi ne l'utiliserait-il pas contre des soldats ennemis, pourquoi déciderait-il simplement : «Prenons un groupe de personnes qui marchent dans la rue avec des bébés, attaquons-les !» Nous n'avons pas le temps d'attaquer les immenses fortifications, les dizaines de milliers de terroristes qui tiennent leur position dans des tranchées. La notion est si absurde qu'un enfant de trois ans devrait pouvoir comprendre l’ensemble du problème... Ce que vous voyez, c'est un effort désespéré pour taire la vérité et cela a imprégné tous les médias occidentaux.
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