Après sept années d'enquête, la commission présidée par John Chilcot a finalement publié son rapport sur la guerre en Irak. Cela aura des conséquences très importantes, explique le député britannique du Parti national écossais Angus MacNeil.
«Je ne suis jamais trop optimiste quand on voit des rapports être publiés au Royaume-Uni, ils n’ont bien souvent pas été suivis d’effets dans le passé», souligne le député britannique en parlant des conséquences potentielles de la publication de rapport de Chilcot. Par contre, d’après lui, ce qu’il faut obtenir aujourd’hui, c’est «des réponses de la part de l’Etat ou d’acteurs étatique» et des «réactions des politiciens et du parlement».
Ce sera un test décisif pour comprendre quel type de rapport nous avons entre les mains
«Pour certains, le plus important est de savoir si Tony Blair a trompé le parlement, beaucoup de gens le croient, la question c’est si Chilcot va le dire. Ce sera un test décisif pour comprendre quel type de rapport nous avons entre les mains. J’ai entendu dire que l’Amiral John West savait plusieurs années à l’avance ce qui allait se passer. C’est donc une situation inquiétante».
En évoquant les implications du rapport, Angus MacNeil rappelle que la question «sera étudiée par les experts en droit, mais aussi par des experts étrangers, pour en voir les ramifications et en tirer les conséquences légales».
Cela a pris trop de temps
«La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’un crime a été commis en Irak. Le pays a perdu beaucoup de sa population, la société a été détruite, parce que quelques hommes ont décidé, qui sait pour quelles raisons, qu’ils avaient le droit de détruire leurs vies et leur pays. C’était un crime et ceux qui en sont responsables, c’est ce qu’il reste à découvrir».
La plus grande leçon à tirer de ce rapport selon le député, c’est «qu’il est nécessaire de trouver les informations et rendre les rapports plus rapidement». «Cela a pris trop de temps, certains sont passés à autre chose, certains sont même morts. La chose la plus importante, c’est que ceux dont la vie a été détruite en Irak, ceux qui sont devenus réfugiés, méritent aujourd’hui cette tentative d’excuse de la part d’au moins un pays occidental».
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— RT France (@RTenfrancais) 6 juillet 2016
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