Le 5 mai, l’Assemblée Nationale française a adopté la loi renseignement en première lecture. Le membre-fondateur de l’association la Quadrature du Net, Félix Tréguer, a pointé pour RT France les politiques controversées du gouvernement français.
En 2013, la France a pris une position dure sur les revendications du lanceur d’alerte américain, ex-employé de la NSA, Edward Snowden, laissant même croire que la France préférait une surveillance ciblée à la surveillance de masse telle qu’elle est pratiquée par des agences de renseignements telles que la NSA aux Etats-Unis et le GSHQ en Grande-Bretagne.
«Le gouvernement français depuis deux ans, depuis le début des révélations de Snowden sur les pratiques de la NSA et de l’agence britannique, le GSHQ, le gouvernement a fait comme si la France faisait absolument l’inverse de ce qui était fait par la NSA. On n’était pas dans un modèle de surveillance massive, nous disait-on, mais dans de la surveillance ciblée», a expliqué le membre-fondateur de l’association la Quadrature du Net.
Mais pour Félix Tréguer la loi renseignement française prouve le contraire. Une fois que la loi sera adoptée, la France possèdera un dispositif de surveillance de masse.
«Et ce qui montre ce projet, c’est qu’il s’agit bien pour la France de rester dans le club des grandes puissances en matière de surveillance de la communication et c’est bien un dispositif de surveillance massive qui est en train d’être légalisé», a-t-il déploré.
Selon les experts, cette loi pourrait encore aggraver la situation économique. On redoute en effet, que des investisseurs ne quittent la France car personne n’a envie d’être espionné.
C’est pour cette raison que Félix Tréguer, dont l’association s’occupe de la défense de la liberté sur Internet, insiste pour que les Français fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher l’adoption de la loi renseignement.
«Il faut absolument continuer à battre contre tout ça, contre cette usurpation de la raison d’Etat, en tous cas cette invocation de la raison d’Etat pour usurper l’Etat de droit et le mettre à mal[…]. En tout cas c’est une évocation de la raison d’état pour pénétrer dans le droit et le mettre à mal.»
Une fois que cette loi sera mise en application, Félix Tréguer et ses acolytes porterons une plainte contre ses dispositions devant le Conseil d’Etat et même plus loin s’il le faut.
«On ira effectivement jusqu’à la Cour Européenne des droits de l’Homme s’il le faut pour porter cette revendication», a d’ores et déjà annoncé Félix Tréguer.
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