Le street artiste Combo d’origine libano-marocaine s’est exprimé franchement à propos de la jeune fille musulmane qui n’a pas pu rejoindre sa classe à cause de la longue jupe noire qu’elle portait, assimilée à un signe religieux «ostentatoire»
Combo est connu pour ses graffs qui recouvrent les murs de Tchernobyl, Hong Kong, Beyrouth, Tel Aviv et Marrakech. Il a réalisé ces œuvres pour adresser un message de tolérance et de respect des religions. L’une de ses dernières réalisations a fleuri dans les rues de Tel Aviv où il s’adresse aux juifs qui ont quitté Paris parce qu’ils avaient peur des musulmans.
"Reviens a Paris, promis j ai changé. J'ai rase ma barbe" #streetart#israel#telaviv#alyapic.twitter.com/L32puUUd8Q
— COMBO (@Combo_Ck) 29 Avril 2015
L’artiste ne cesse de répéter qu’on s’attarde trop sur les apparences et à son avis, c’est ce qui est arrivé à une jeune fille qui a été refoulée de son école parce que la direction de l’établissement a estimé que sa longue jupe noire était un signe «ostentatoire» de son appartenance religieuse.
«Il y a toujours…il y a plus de 100 filles qui sont refoulées de l’école parce qu’elles portent le voile…. le hidjab. Nous voyons que la laïcité telle qu’elle est perçue par la culture française, devient étrange, plus effrayante que jamais», a souligné l’artiste dans une interview sur RT.
● L'habit ne fait pas le moine. Et la barbe ne fait pas l'imam ● #streeartparis#barbe#imam#punchlinepic.twitter.com/Tt0dQduqCb
— COMBO (@Combo_Ck) 31 Janvier 2015
Selon le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), au moins130 lycéennes ou collégiennes ont été privées de cours pour avoir porté des tenues jugées «ostentatoires» en 2014.
@istishadi 130 c'est un chiffre du CCIF, non ? 1/ on analyse un cas, on ne parle pas du nombre 2/ la plupart des @lucbronner@ElsaRay_CCIF
— Casimir 2022 (@SylvainTecrent) 30 Avril 2015
Combo a également évoqué sa propre expérience. Il croyait être français lorsqu’il était jeune mais une fois devenu adulte, il a réalisé que les autres Français le percevaient comme un arabe. Aujourd’hui, il s’étonne de n’être perçu que comme un musulman.
«Quand j’étais jeune, on nous a toujours dit et on croyait que nous étions français. Et puis, lorsque nous sommes devenus adultes, les gens nous ont dit que nous étions arabes. Et maintenant après ce qui s’est passé en France, on nous dit que nous sommes musulmans», déplore Combo avant de conclure : «il s’agit toujours de racisme mais exprimé de différentes façons. Qu’il s’agisse d’une jupe, d’une barbe ou d’une djellaba, c’est la même chose».
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