Le nouveau gouvernement grec a déclaré qu’il entendait obtenir l’annulation d’une partie de sa dette extérieure. Si l’UE pense que la Grèce doit rembourser, ce n’est pas l’opinion de Lola Sanchez, députée européenne du parti espagnol Podemos.
La dette extérieure de la Grèce atteint aujourd’hui un montant considérable qui se compte en centaines de milliards de dollars. Concrètement, cela signifie que tous les citoyens grecs doivent rembourser chacun 34 000 euros. Inutile de dire les revenus des ouvriers ne leur permettent pas de satisfaire les créanciers. Des chiffres récents montrent que le niveau du salaire moyen a reculé par rapport à l’an dernier pour s’établir à 1 200 euro par mois.
Le nouveau gouvernement grec demande d’alléger le fardeau d’une partie de la dette accumulée depuis l’octroi du programme de soutien financier par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI). Une solution que les autres pays de l’Union ne voient pas d’un bon œil. Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que les élections grecques ne libéraient pas le pays de ses obligations financières. Le Premier ministre finnois n’a lui non plus aucune intention d’y renoncer. Un membre du comité exécutif de la Banque centrale européenne invite Athènes à jouer un franc jeu.
Lola Sanchez, une députée européenne du parti espagnol Podemos qui veut que son pays suive l’exemple de la Grèce, a déclaré à RT que Bruxelles n’avait pas d’autre choix que d’écouter l’opinion grecque. « Bruxelles doit écouter l’opinion du peuple grec. C’est la démocratie. Les Grecs vivent une période difficile. Ils sont parvenus à la conclusion qu’ils ne pourraient pas sortir de cette manière du piège de la dette. Bruxelles n’a aucun droit de ne pas les écouter », a souligné la députée espagnole avec assurance.
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Elle croit en outre qu’il faut engager des négociations et restructurer la dette de la Grèce dont une partie est illégitime. « La somme en question ne constitue pas uniquement l’endettement public. Une partie considérable découle du mauvais travail des banques. Il vaut mieux que la troïka écoute l’opinion du peuple grec. A défaut, le mépris d’une expression démocratique pourrait provoquer une révolte massive. Les gens sont désespérés. Ils veulent vivre – bien vivre et non pas survivre », a souligné Lola Sanchez.
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