Le parti d’extrême droite anti-immigrés AfD a fait une percée considérable lors des trois élections régionales qui ont eu lieu en Allemagne le 13 mars 2016. Sa présidente, Frauke Petry s’est exprimée sur RT.
RT : Avant toute chose, êtes-vous satisfaite des résultats des élections ?
Frauke Petry : Bien sûr, comment pourrais-je ne pas l’être ? Nous avons obtenu de brillants résultats et l’entrée au parlement de trois Länder. Nous avions imaginé que nos résultats pouvaient être assez bons, mais ils sont encore meilleurs que ce à quoi nous nous attendions.
RT : Vous avez fait face à beaucoup de critiques durant le processus de ces élections, beaucoup d’accusations de racisme, d’accusations personnelles à votre encontre et celui d’autres principales figures du parti. Pensez-vous avoir répondu à ces critiques avec de tels résultats ?
La discrimination à laquelle nous avons fait face durant les mois et semaines passés n’a rien de nouveau pour nous
F. P. : Je pense que la discrimination à laquelle nous avons fait face durant les mois et semaines passés n’a rien de nouveau pour nous : ça avait déjà commencé en 2013. Nous ne le prenons pas personnellement, nous avons poursuivi notre campagne et je pense que nous arriverons à démontrer dans les mois à venir que l’AfD a besoin d’être ici, que l’Allemagne a besoin d’une nouvelle alternative, et je pense que cette alternative – c’est nous.
RT : Vous dites que vous représentez une alternative – quel est le rôle de l’AfD dans la politique allemande aujourd’hui ?
F. P. : Vous savez, il y a plusieurs sentiments politiques qui ont été entièrement abandonnés par les partis en place. Il s’agit non seulement de la politique relative aux migrants, mais aussi de la politique familiale, de notre politique énergétique, et même de notre politique économique en termes de traitement des entreprises de taille moyenne, qui ne fait pas partie de l’agenda politique depuis longtemps. L’AfD a proposé des idées pour changer ces politiques et nous sommes l’unique parti qui souhaite intensifier l’implication des citoyens dans la politique par des référendums, ce qui ne s’est jamais vu au niveau national en Allemagne. Nous aimerions introduire cette pratique de référendums nationaux.
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Dans les années à venir, l’Allemagne aura besoin de référendums nationaux pour des questions importantes
RT : Quel type de référendum ? Qu’aimeriez-vous faire avancer avec ces graines que vous avez plantées dans les gouvernements locaux ?
F. P. : Vous savez, dans le parlement des trois Länder, on ne fera pas partie du gouvernement, mais nous serons un parti fort de l’opposition et nous allons mettre en avant nos idées et notre public. Nous pensons que, dans les années à venir, l’Allemagne aura besoin de référendums nationaux pour des questions importantes, comme c’est le cas en Suisse. Mais, cela va prendre du temps pour les mettre en place.
RT : Quelles sont ces questions ? Tous nos spectateurs internationaux percevaient AfD essentiellement comme un parti anti-migrants. Qu’est-ce qu’AfD à d’autre à proposer ? Quelles sont ces questions que l’AfD aimerait soumettre à référendum ?
F. P. : Ce que j’ai viens de dire, déjà, est que nous avons avancé un certain nombre d’idées, pour la politique de la famille, ou pour la politique énergétique, par exemple. Il y a aussi le projet de rendre notre système fiscal plus transparent – projet qui a été porté à plusieurs reprises, et qui n’a jamais été adopté. En ce qui concerne la politique monétaire, nous pensons que le référendum au sujet de l’euro est plus que nécessaire. Et oui, nous devons également discuter de la politique migratoire, parce qu’il s’agit de quelque chose qui peut transformer entièrement le pays et les gens, en Allemagne, n’ont même pas la possibilité de discuter de cela au niveau public.
Gifle électorale ce soir pour #Merkel et sa politique d'immigration avec le succès de l'#AFD aux régionales.
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 13 mars 2016
Les Européens se réveillent !
RT : Etes-vous confiante pour le parti, après ces résultat, dans le cadre de l’élection générale qui aura lieu l’année prochaine ?
F. P. : Oui, nous sommes à présent très confiants, nous attendons cette élection à venir avec impatience.
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