À l’occasion de la diffusion du documentaire «Les gardiens des mers», Samantha Ramsamy reçoit Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, branche de l’ONG internationale connue pour sa lutte contre la pêche illégale.
Ce documentaire est l’occasion pour la Présidente de Sea Shepherd France de revenir sur les relations entre l’ONG et les gouvernements. Pour Lamya Essemlali, voir le « Bob Barker », un des 13 navires de la flotte « travailler avec l’État gabonais est assez intéressant. Ici on est en partenariat avec un gouvernement, alors que d’habitude on s’oppose à eux. On passe du pirate au corsaire !».
Souvent critiquée pour ses agissements musclés, Lamya Essemlali assume et explique que Sea Shepherd a « choisi un mode d’action coup de poing, qui frappe les esprits et ne passe pas inaperçu». L’organisation essaie donc de mettre les projecteurs sur ce qui se passe en mer. La présidente de la branche française explique que «des personnes prêtes à mettre leur vie en danger pour les animaux marins, ça interpelle».
Lamya Essemlali met également l’accent sur l’importance de protéger les océans qui sont, selon elle «la première machine de régulation du climat» et nous apprend également que «d’après les Nations Unies, d’ici 2048 on aura un effondrement général des stocks. C’est dans ce but que Sea Shepherd s’est donné pour mission de combattre le pillage des océans par les pêcheurs industriels ».
Concernant la France, l’organisation lutte contre le massacre des dauphins sur la côte Atlantique, comme elle avait lutté contre les tueries de baleines pilotes sur les îles Féroé. Pour la présidente de Sea Sheperd France les difficultés sont nombreuses quand on se retrouve confronté à «l’inaction de la Commission Européenne, au lobby puissant de l’industrie de la pêche, à un manque de moyens ou de volonté de certains États et notamment de la France qui a conscience de la situation mais ne fait rien». Enfin Lamya Essemlali estime que «la solution (à son combat) doit venir de l’opinion publique. Notre mission, c’est de faire parler du problème».