A l’occasion de la diffusion du documentaire "Dépigmentation, la douleur des Sénégalaises", Samantha Ramsamy reçoit la championne de boxe et docteur en pharmacie Taoussy L'Hadji afin de décrypter le phénomène de blanchiment volontaire de la peau.
Depuis plusieurs années, le Sénégal est confronté à un problème d’identité majeur : les jeunes femmes se blanchissent la peau pour s’approcher des canons occidentaux. Un problème aux conséquences sanitaires graves. Pour Taoussy L’Hadji, pharmacienne en officine pendant 20 ans en région Parisienne, «utiliser des produits pour se dépigmenter la peau est extrêmement dangereux pour la santé. A cause des substances présentes dans ces produits, ces femmes risquent des brulures, des ulcères voir même la gangrène. Je sais que certaines femmes ont même dû être amputées».
Pour cette boxeuse et pharmacienne d’origine comorienne, l’origine du problème réside «dans le rejet de sa propre identité. On voit clairement que ces femmes n’acceptent pas la couleur de leur peau. Elles ne souhaitent qu’une chose, ressembler aux femmes blanches que l’on peut voir dans les publicités ou dans les clips. Elles sont influencées par la culture d’autres pays et rejettent clairement ce qu’elles sont».
Taoussy L’Hadji, raconte que durant ses années en officine, elle a eu «souvent affaire à des jeunes femmes qui voulaient acheter ces produits. Bien qu’ils soient interdis à la vente en France, ce phénomène gagne du terrain. Ce n’est pas un problème que l’on retrouve qu’en Afrique, il existe aussi chez nous». L’ancienne championne continue sa réflexion en exhortant «les pouvoirs publics à sensibiliser davantage les femmes contre les risques et à se montrer encore plus sévères face aux grands groupes cosmétiques qui produisent ces crèmes».
Regardez l'intégralité du documentaire «Dépigmentation, la douleur des Sénégalaises» ici.