À l’occasion de l’exposition «Picasso & Jojlova» au musée Pouchkine de Moscou, RT reçoit Bertrand Ruiz-Picasso, petit-fils du peintre Pablo Picasso et co-fondateur et président de la Fondation Almine et Bernard Ruiz-Picasso pour l’art.
L’exposition, consacrée à Picasso et à sa première épouse, la danseuse russe Olga Jojlova, est le «fruit d’un vaste de travail de la Fondation sur les archives et les lettres qu’Olga recevait de sa famille» comme l’explique le petit-fils du peintre. Selon lui, ces archives et lettres permettent «de découvrir une partie cachée de cette relation entre Olga et Picasso».
Olga, nous explique Bernard Ruiz-Picasso, «a quitté son pays natal, la Russie, en 1911 pour entrer dans la troupe des ballets russes de Diaghilev». Lorsqu’il la rencontre, Picasso découvre la modernité de la musique des ballets russes et fait évoluer son style. Il fait également preuve d’une grande modernité en filmant son épouse et, selon Bernard Ruiz-Picasso, «réinvente la manière de créer des œuvres d’art, comme aujourd’hui un jeune artiste travaillerait avec internet».
Le petit-fils de Picasso et d’Olga revient également sur la vie de sa grand-mère qui révèle «une charge de drame». Il nous apprend que le père et les deux frères d’Olga avait disparu en 1917, au début de la guerre civile russe : «elle perd tout espoir de maintenir sa relation avec sa famille». Quand en 1935 Picasso la quitte pour Marie Thérèse Walter, «une très jeune femme» selon son petit-fils, la vie d’Olga est «complètement vide» explique Bernard Ruiz-Picasso.
Pourtant, sa relation avec Olga aura été extrêmement positive puisque, comme le note leur descendant, cela a permis à Picasso «de transformer sa vision et sa manière d’exprimer sa pensée intérieure».