Jacques Attali, président de la fondation Positive Planet, est l’invité de Jean-Marc Sylvestre dans La Grande Interview, l'occasion pour lui d’évoquer son livre « Comment nous protéger des prochaines crises ? » (Fayard, 2018).
Pour l’éminence grise des puissants « nous sommes à la veille d’une crise contre laquelle il faut se protéger ». Cette crise, selon lui, « est la conséquence d’une société sous l’emprise du court terme. La clef de sa résolution est dans une économie positive qui œuvre pour les générations futures ». L’économie positive que souhaite l’écrivain n’implique pas la fin de la globalisation des marchés. « Au contraire, dit-il, la mondialisation des marchés doit s’accompagner d’une mondialisation de l’État de droit ». Il prône ainsi un ordre mondial fondé sur une forte coopération internationale, notamment européenne, et un renforcement de la démocratie.
Il revient ainsi sur les 20 propositions de la fondation Positive Planet. Développées par des spécialistes, ces recommandations apportent des solutions pour les problèmes mondiaux que sont la crise migratoire, le changement climatique et la faillite de l’économie mondiale. Il est proposé, entre autres, d’augmenter le prix du carbone d’ici 2025 ou de favoriser la formation professionnelle pour stimuler l’emploi des jeunes. Elles ont vocation à être proposées au prochain G20 qui doit se tenir en juin 2019 à Osaka. « Si elles étaient adoptées, ces propositions pourraient changer le monde », nous dit-il.