Stéphanie de Muru reçoit la lanceuse d'alerte Stéphanie Gibaud. En dénonçant les malversations orchestrées par la banque suisse UBS, elle a permis à la France de récupérer 12 milliards d’euros et de mettre la main sur 38 000 comptes offshore.
Stéphanie Gibaud sort un livre, La traque des lanceurs d’alerte (éditions Max Milo), dans lequel elle raconte la vie de 50 lanceurs d’alerte, français et étrangers, qui, comme elle, subissent dans leur vie quotidienne les conséquences de leurs révélations.
Portes qui se ferment, inscription à Pôle emploi, téléphone désespérément muet, familles et amis qui leur tournent le dos... Les lanceurs d’alerte subissent tous les mêmes contrecoups de leur acte civique.
S’ils n’ont plus aujourd’hui, de vie professionnelle ou même parfois de vie privée, c’est parce qu’ils ont décidé, un jour, de dénoncer les dysfonctionnements d’une administration, d’une banque, d’une petite ou d’une grande entreprise.
Ces révélations ont parfois permis à l’Etat français de récupérer de l’argent mais aussi à des citoyens de ne pas ingurgiter un médicament mortel ou même à des enfants de ne pas manger des biscuits qui auraient pu les étouffer.
Malgré la loi Sapin 2 qui entre en application en ce début d’année, censée les protéger, les lanceurs d’alerte continuent de payer très cher les conséquences de leur comportement citoyen.
Une injustice qui, selon Stéphanie Gibaud, jette la suspicion sur «une entente tacite» entre le monde de l’argent et celui de la justice.