Depuis l’enquête de Disclose «Pédophilie dans le sport, le scandale» diffusée en fin d’année dernière, le milieu sportif français vit actuellement l’un des pires moments de son histoire.
Après les révélations de l’ex-championne de patinage artistique Sarah Abtibol dans son livre «Un si long silence» (Plon), les langues se délient. Le tabou des violences sexuelles au sein des clubs sportifs tricolores est en train de tomber.
Si les vagues #MeToo et #BalanceTonPorc ont fait trembler le cinéma, cette nouvelle déferlante fait vaciller certaines institutions, comme la Fédération française des sports de glace (FFSG) dont son président, Didier Gailhaguet, a démissionné après les appels de la ministre des sports, Roxana Maracineanu.
Mais d’autres sports sont concernés : natation, équitation, tennis, football, triathlon, tir à l’arc, tennis de table, athlétisme... Pourquoi les instances préfèrent protéger un bénévole, souvent difficile à trouver ou qui ramène des médailles, plutôt qu’une victime dont la carrière et la vie sont brisées ? À qui appartient le corps d’un athlète ? Comment lutter contre ce fléau ?
Grégory Petitjean tente d’y répondre avec ses invitées : Véronique Lebar, médecin et présidente du Comité éthique et sport, et Béatrice Barbusse, sociologue du sport et auteur de livre «Du sexisme dans le sport» (Anamosa).