Très affecté par les sanctions américaines, ce pays socialiste d’Amérique du Sud cherche à sortir de la crise politique et économique en développant son réseau d’alliés internationaux. Quels sont les changements récents sur le théâtre vénézuélien ?
Dans la vie politique vénézuélienne, les lignes ont beaucoup bougé récemment. Les dissensions internes dans le camp de l’opposition affectent l’issue du scrutin régional et municipal de novembre 2021. Les socialistes recueillent la majorité écrasante des voix, conservant ainsi leur position dominante sur l’échiquier politique du pays.
Malgré cela, le parti au pouvoir n’hésite pas à dialoguer avec l’opposition en vue de trouver une solution à la crise politique. Les négociations débutées en août dernier ont permis de se mettre d’accord sur un certain nombre de questions. Pourtant, leur avenir reste incertain : Nicolás Maduro suspend le dialogue sur fond d’une pression croissante de la part des États-Unis.
En effet, l’administration Biden continue la politique de pression maximale sur Caracas engagée par Trump ; le Canada et le Royaume-Uni emboîtent le pas de Washington. Du coup, Caracas renforce les liens avec la Chine, la Russie, et l’Iran. Au niveau régional, c’est surtout la coopération avec Cuba, la Bolivie, et le Nicaragua qui se développe.
Comment le Venezuela tente-t-il de sortir de la crise économique et politique ? Quelle est la gravité de la situation humanitaire du pays ? Enfin, comment le gouvernement Maduro résiste-t-il aux sanctions de Washington et de ses alliés ? Pour répondre à toutes ces questions, Oleg Shommer interroge Thomas Posado, docteur en science politique à l’Université Paris VIII, spécialiste du Venezuela.
L'ECHIQUIER MONDIAL : DUELS. Deux Allemagnes : RFA vs RDA