La rivalité entre deux figures historiques du Moyen-Orient, l’ancien président irakien et le fondateur de la République islamique d’Iran, a bouleversé le paysage géopolitique régional à l'époque et son écho se fait entendre à travers les décennies.
Leur antagonisme commence avant même qu’ils n’arrivent au pouvoir : un an avant la révolution islamique en Iran, Rouhollah Khomeini se trouve encore en Irak où il est exilé depuis 13 ans. Saddam Hussein, alors vice-président, l’expulse en vue de se rapprocher du shah d’Iran. Moins d’un an après, Khomeini réussit à prendre le pouvoir dans son pays où il devient le Guide suprême.
Une fois aux commandes, les deux chefs d’États se livrent à une véritable lutte d’influence qui s’étend sur toute la région : guerres par procuration, quête de nouvelles alliances, pression maximale sur leurs adversaires. Leurs idéologies différentes ne font qu’aggraver les tensions. Le point de rupture totale est la guerre Iran-Irak : ce conflit, le plus long et le plus sanglant depuis la Seconde Guerre mondiale, a bouleversé le paysage géopolitique régional de l’époque.
Pourquoi les relations entre Hussein et Khomeini sont-elles mal parties dès le début ? Qu’est-ce qui a déclenché la guerre Iran-Irak ? Qui étaient et sont encore leurs soutiens dans la région ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Karim Sader, politologue et professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Géopolitique et sport : une histoire d’amour à sens unique