Asphyxié par l'embargo américain, ce pays voit la crise sanitaire déboucher sur une contestation populaire sans précédent. Une situation explosive qui risque d’accentuer les divisions dans la région. Comment Cuba gère-t-il ces bouleversements ?
Cuba traverse actuellement une période pour le moins difficile : plongé dans une crise économique, en pleine pandémie de coronavirus, le gouvernement de l’île fait face de surcroît à la plus grande contestation populaire depuis des décennies.
Le chef de l’Etat cubain y voit la main des États-Unis et accuse Washington d’orchestrer les émeutes. Les autorités américaines, à leur tour, imputent au gouvernement cubain des violations présumées des droits de l’homme et menacent de nouvelles sanctions. De son côté, La Havane travaille activement à l’extension de son réseau d’alliés, profitant de son savoir-faire médical pour tisser des liens. Elle fournit une aide médicale à nombre de ses voisins et partenaires internationaux et démontre aussi ses ambitions pour devenir le premier pays d’Amérique latine à mettre au point un vaccin anti-Covid.
Pourquoi cette crise cubaine risque-t-elle d'exacerber les tensions dans toute la région ? Qu’est-ce qui a provoqué cette vague inédite de contestation populaire ? Enfin, comment le gouvernement cubain compte-t-il sortir de la crise ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Stéphane Witkowski, président du Conseil de gestion de l’Institut des hautes études de l'Amérique latine.
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