La question des deux Irlandes constitue l’obstacle principal au Brexit et une épine dans le pied de Boris Johnson. Où en est-on avec le Brexit et le problème irlandais, plus de trois ans après le référendum sur la sortie de l’UE ?
Plus de trois ans après le référendum sur le Brexit, le divorce peine toujours à se concrétiser. Le deal négocié par Boris Johnson est finalement rejeté par le Parlement. Pour les députés britanniques, trois jours ne suffisent pas pour examiner le plan. Afin de sortir de l’impasse, le Parlement vote la tenue d’élections législatives anticipées. Une solution que Boris Johnson défendait avec ardeur, visant à obtenir une majorité qualifiée pour faire passer son accord de divorce.
Fruit de pourparlers intenses entre Londres et Bruxelles, il contient dans l'ensemble les mêmes dispositions que le deal signé par Theresa May. La différence principale réside dans la gestion de la frontière irlandaise. Contrairement au «backstop» de May, Johnson propose que le Royaume sorte de l’union douanière européenne, en établissant des contrôles douaniers en mer d’Irlande. Une solution qui provoque l’ire des unionistes , première force politique au parlement de l’Irlande du Nord. Les autorités de la République irlandaise, membre de l’UE, voient également cet accord d’un mauvais œil.
Quelle est la raison de leur mécontentement ? Comment la population de l’île réagit-elle au deal Johnson/UE ? Comment le nouvel accord résout-il le problème irlandais ? Enfin, quels dangers l’adoption de ce plan représente-t-elle ? Pour répondre à ces questions, nous rejoignons François Poulet-Mathis, journaliste, spécialiste des institutions européennes, co-auteur du livre Brexit, une chance ? Repenser l'Europe.
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