La Turquie d’Erdogan s'efforce de gagner plus de poids sur la scène internationale tout en faisant face à la résurgence de l’opposition sur le plan intérieur. Quels sont les enjeux d’Ankara sur l’échiquier mondial ?
Activité sur le champ syrien, aide financière aux Palestiniens ou encore soutien militaire au gouvernement al-Sarraj en Libye… La Turquie multiplie les coups de force dans la région. A cela s’ajoute la coopération renforcée avec la Russie en matière de commerce, énergie et défense. Dernier exemple : l’achat par la Turquie des missiles antiaériens russes S-400. Une décision explosive pour un membre de l’OTAN et qui porte un coup sévère à des relations déjà tendues avec les Etats-Unis. Question kurde, affaire Brunson, sanctions économiques : les sujets de désaccord sont nombreux.
Et c’est aussi le cas des relations turco-européennes. Bruxelles a suspendu le processus d’adhésion et imposé les premières sanctions contre Ankara en réponse aux forages menés par des bateaux turcs dans les eaux chypriotes.
Comment la Turquie réagit-elle aux accusations de Bruxelles ? Les choix du président turc à l’international ont-ils un impact sur sa popularité en Turquie ? Enfin, quels moyens déploie Ankara pour affirmer son leadership dans la région ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Gérard Chaliand, écrivain et spécialiste des relations internationales.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Groupe de Visegrad : les enfants terribles de l’Europe