N’ayant ni gouvernement et ni parlement, le Soudan tente tant bien que mal de sortir de la tempête politique qui fait rage depuis déjà plusieurs mois. Déchiré par les violences, il provoque une vive inquiétude chez la communauté internationale.
Deux mois après la destitution du président Omar el-Béchir, les militaires et les civils – deux camps qui se disputent le pouvoir au Soudan – parviennent finalement à un compromis. Le pouvoir est désormais partagé et le gouvernement de transition va bientôt voir le jour. Saura-t-il apaiser pour autant les tensions dans la société ? Durant les mois passés, le pouvoir militaire n’a pas hésité à recourir à la force pour disperser des milliers de manifestants. Des actions que la communauté internationale a fermement condamnés.
L’ONU, de son côté, appelle au dialogue, tout comme la Russie et la Chine. Ces deux pays ont des intérêts économiques au Soudan et ne veulent surtout pas le voir déstabilisé. Les poids lourds régionaux, comme l’Arabie saoudite, l’Egypte ou les Emirats arabes unis, affichent ouvertement leur soutien au camp des militaires.
Quels sont leurs intérêts au Soudan ? Comment va changer la politique du pays après l’accord entre les parties ? Enfin, comment le Soudan s’est-il retrouvé dans cette crise politique ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur pour l'Institut de prospective et sécurité en Europe.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Djihadistes étrangers : retour impossible ?