Le réchauffement climatique suscite beaucoup de discours mais ne génère que peu d’actions concrètes pour le moment. Y a-t-il un espoir de voir un jour apparaître un front commun contre les changements climatiques ?
La température moyenne mondiale a déjà grimpé de 1°C depuis la fin du XIXème siècle. Si rien ne change, le thermomètre pourrait afficher deux degrés de plus d’ici 2100. Petite hausse, mais grands effets, s'alarment les scientifiques. La fonte des glaciers et la hausse du niveau des océans provoqueraient des phénomènes météo extrêmes : tempêtes, inondations, cyclones et sécheresses. Des espèces entières pourraient disparaître.
Que fait alors la communauté internationale ? Selon les climatologues, pas grand-chose, ou tout du moins pas assez. L’accord de Paris est en vigueur seulement depuis 2015 et il n’est que le premier accord universel sur le climat. La crédibilité de ses objectifs, trop modestes, est d’ailleurs déjà remise en question. De plus, un des plus gros pollueurs du monde, les Etats-Unis, en sont sortis en juin 2017. Le Brésil et l’Australie ne cachent pas leur scepticisme non plus. Cependant, la dernière grande rencontre tenue en Pologne donne une lueur d’espoir : la COP 24 obligerait les pays signataires de l’accord de Paris à respecter certaines règles en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Ces mesures seront-elles efficaces ? Pourquoi les pays réagissent différemment face à l’urgence climatique ? Les solutions scientifiques prennent-elles en compte les besoins économiques ? Pour faire le point sur la question, Oleg Shommer interroge Hervé Le Treut, climatologue et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace.
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