Etats-Unis : Netanyahou a essayé d’annuler un briefing du Mossad au Sénat sur l’Iran

Etats-Unis : Netanyahou a essayé d’annuler un briefing du Mossad au Sénat sur l’Iran© Aleskandr Makarov Source: RIA NOVOSTI
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
Suivez RT en français surTelegram

Le Premier ministre israélien a essayé en vain de bloquer un briefing du Mossad à destination des sénateurs américains sur les risques qu'un nouveau projet de loi de sanctions contre l’Iran ferait peser sur les pourparlers nucléaires.

Le briefing qui s’est tenu le 19 janvier incluait six officiels américains en déplacement à Jérusalem pour une réunion avec le Mossad, l’agence de renseignement d’Israël, sur les sanctions contre l’Iran. Le Mossad voulait prévenir les législateurs américains, et en particulier le sénateur républicain John McCain, que de nouvelles sanctions pourraient bloquer les pourparlers nucléaires avec Téhéran.

En savoir plus : Netanyahou au Congrès : l’Iran et l’EI se disputent le titre du premier militant islamique (VIDEO)

Benyamin Netanyahou, comme a rapporté le Time magazine samedi en citant des sources anonymes proches des événements, a rayé la rencontre du programme de visite. En signe de protestation, Bob Corker, sénateur du Tennessee et président de la commission des Affaires étrangères du Sénat - qui n’est pas favorable à l’imposition de sanctions supplémentaires contre l’Iran - a menacé de couper court au voyage de la délégation américaine à Jérusalem.

Bob Corker s’est adressé à l’ambassadeur israélien aux  Ron Dermer, lui demandant d’intervenir. Le Premier ministre israélien, en conséquence, a autorisé le briefing.

Le porte-parole du Premier ministre israélien contacté par le Time Magazine a refusé de commenter les motifs de l’annulation de la rencontre par Netanyahou. On sait cependant que le Premier ministre israélien est un partisan actif d’une position particulièrement ferme sur l’Iran et son programme nucléaire.

Bloomberg View a rapporté le 22 janvier que le Mossad souhaitait avertir Washington qu'un nouveau projet de loi de sanctions contre l’Iran, s'il était adopté par le Congrès, pourrait mener au blocage des négociations avec Téhéran.

Plus tôt en janvier, le directeur du Mossad Tamir Pardo avait comparé l’effet de nouvelles sanctions avec «un tir de lance-grenades sur tout le processus». Ensuite, le service de presse de Pardo avait publié une déclaration rectificative selon laquelle il aurait utilisé cette expression «comme une métaphore pour décrire la possibilité de créer une crise temporaire dans les négociations à l'issue de laquelle les pourparlers reprendraient dans de meilleures conditions».

Pardo aurait «souligné lors de la rencontre [avec les législateurs américains en janvier] que c’est l’efficacité exceptionnelle des sanctions contre l’Iran imposées au cours des dernières années qui ont forcé  à se mettre à la table des négociations», lit-on dans la déclaration du Mossad.

Le projet de loi introduit le 19 décembre par le républicain Mark Kirk et le démocrate Robert Menendez appellent à l’introduction de nouvelles sanctions si le groupe de six négociant à Genève sur le programme nucléaire de Téhéran ne parvient pas à trouver un consensus avant la date butoir du 30 juin.

En savoir plus : Iran : Le groupe 5+1 négocierait la levée des sanctions en cas d’accord sur le nucléaire

Malgré les voix fortes qui s'élèvent au Sénat pour appuyer la loi Kirk-Menendez, il existe des oppositions. Corker, en particulier, promeut son propre projet de loi prévoyant une autorisation automatique du Sénat pour tout accord trouvé entre les six parties aux négociations à Genève.

Une approche conciliante a été adoptée également par le secrétaire d’Etat John Kerry qui a dit à CBS News samedi qu’il espérait atteindre un accord préliminaire avec l’Iran «dans les jours à venir» si Téhéran parvient à démontrer que son programme nucléaire ne débouchera sur la fabrication d’armes. L’accord inclurait la limitation des activités nucléaires les plus sensibles de l’Iran pour 10 ans au moins en échange de la levée de certaines sanctions américaines.

«Nous croyons fermement que rien n'interviendra en avril, en mai ou en juin qui puisse changer la donne au point qu'une décision impossible à prendre maintenant puisse être prise plus tard», a dit

«Si c’est [le programme nucléaire] pacifique, allons-y. J’espère que cela sera possible dans des jours à venir», a-t-il ajouté. Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif se verront en Suisse samedi pour en discuter.

Le secrétaire d’Etat américain, par ailleurs, a fustigé la lettre des 47 sénateurs républicains à l’attention de l’Ayatollah Khamenei la semaine dernière, condamnant une «ingérence directe». La lettre rédigée par le sénateur de l'Arkansas Tom Cotton menace de dénoncer tout accord nucléaire avec l’Iran dès qu’Obama se démettra de son mandat.

Les pourparlers sur le programme nucléaire iranien continueront en Suisse cette semaine mais les détails de l’accord préliminaire ne sont toujours pas dévoilés. Selon certains rapports, cet accord permettrait à l’Iran de produire de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et sous une surveillance assez étroite pour empêcher la fabrication d’une véritable arme nucléaire.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix