Sri Lanka : des manifestants font irruption dans la résidence présidentielle (IMAGES)
Des manifestants ont fait irruption dans la résidence du président sri-lankais qui avait fui quelques minutes auparavant pour être conduit en lieu sûr. La contestation est en partie liée à l'inflation galopante et une pénurie de denrées alimentaires.
Au Sri Lanka, des manifestants ont fait irruption dans la résidence du président ce 9 juillet à Colombo, en forçant plusieurs barrages de policiers, selon France 24. Des images diffusées par plusieurs médias locaux témoignent du rassemblement devant l'édifice.
BREAKING: Sri Lankan President's House stormed by protestors
— Newsfirst.lk Sri Lanka (@NewsfirstSL) July 9, 2022
Details with Video: https://t.co/tqvy3JxQZn#lka#SriLanka#SLnews#News1st#ProtestLK#CrisisLK#EconomyLK#GotaGoGama#Aragalaya#Engpic.twitter.com/eZB0WPFhb2
Une fois à l'intérieur, les manifestants y ont hissé le drapeau national, comme le rapporte Virakesari, un des principaux quotidiens tamouls du pays.
ஜனாதிபதி மாளிகைக்குள் நுழைந்த ஆர்ப்பாட்டக்காரர்கள் அங்கு தேசியக் கொடியை பறக்கவிட்டனர்#lka#SriLanka#SriLankaCrisis#SriLankaProtests#lkapic.twitter.com/dFc62bO4vD
— Virakesari (@virakesari_lk) July 9, 2022
Selon des sources hospitalières citées par Reuters, au moins 21 personnes, dont deux policiers, ont été blessées et hospitalisées lors de ces manifestations.
Protesters Storm Sri Lankan President's Residence#SriLankapic.twitter.com/VXd7SDEjSp
— Rishikesh Kumar (@rishhikesh) July 9, 2022
Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, avait fui les lieux quelques minutes avant que la résidence présidentielle ne soit prise d'assaut par les manifestants exigeant sa démission, a indiqué à l'AFP une source de la Défense. «Le président a été escorté en lieu sûr», a indiqué cette source. «Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire», a-t-elle ajouté.
Des manifestants venus en bus, en train et en camion de toute l'Asie du Sud sont entrés dans Colombo plus tôt dans la journée pour exprimer leur indignation face à l'incapacité du gouvernement à faire face à la crise économique qui a provoqué une inflation galopante et une pénurie de denrées alimentaires.
Le mécontentement s'est développé ces dernières semaines lorsque le pays a cessé de recevoir des livraisons de carburant, ce qui a entraîné la fermeture des écoles et le rationnement de l'essence et du diesel pour les services essentiels.
Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui est le prochain dans la ligne de succession si Gotabaya Rajapaksa démissionne, a aussitôt convoqué une réunion d'urgence du gouvernement pour discuter d'une «résolution rapide» de la crise. Dans un communiqué, il a convié les dirigeants des partis politiques à se joindre à cette réunion, et a également demandé que le Parlement soit convoqué.
L'instabilité politique pourrait compromettre les négociations du Sri Lanka avec le Fonds monétaire international en vue d'obtenir un renflouement de trois milliards de dollars, la restructuration d'une partie de la dette extérieure et la collecte de fonds auprès de sources multilatérales et bilatérales pour atténuer la pénurie de devises américaines.