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La défense russe accuse l'Ukraine d'avoir déclenché des frappes sur les villes de Belgorod et Koursk

Le porte-parole de la Défense russe a accusé l'Ukraine d'avoir mené des attaques contre les villes de Belgorod et de Koursk. Selon le gouverneur de Belgorod, quatre personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées, dont un enfant de dix ans.

Lors de son briefing du 3 juillet, Igor Konachenkov, le porte-parole du ministère russe de la Défense, a fait savoir que dans la nuit du 2 au 3 juillet l'Ukraine avait «effectué une frappe délibérée au moyen de missiles balistiques Totchka-U avec des armes à sous-munitions et des drones Tu-143 Reys sur des quartiers résidentiels de Belgorod et Koursk», deux villes situées en Russie, précisant qu'il n'y avait, selon lui, «aucune infrastructure militaire» à proximité.

«Je tiens à souligner que cette frappe de missiles a été délibérément planifiée et a été menée contre les civils des villes russes», a-t-il également tancé.

D'après lui, «les systèmes de défense aérienne russe ont détruit en plein vol les trois missiles balistiques Tochka-U à ogives à fragmentation lancés par des nationalistes ukrainiens contre Belgorod», entrainant la chute de «débris de l'un des missiles détruits [...] sur un immeuble résidentiel».

Il a ajouté que «les systèmes de défense aérienne russes ont également détruit deux drones ukrainiens Tu-143 Reys bourrés d'explosifs lors de leur approche de Koursk».

Kiev n'a pour le moment pas commenté l'information.

Quatre morts et quatre blessés, dont un enfant de dix ans, selon le gouverneur régional

Dans la nuit, Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région de Belgorod, avait fait état sur Telegram d'une «série de bruits forts» qui avaient été entendus.

Plus tard dans la journée, dans une vidéo mise en ligne sur même réseau social, il a expliqué que quatre personnes avaient été tuées dans ces frappes et que quatre autres avaient été blessées, dont un enfant de dix ans.

Viatcheslav Gladkov s'est rendu à l'hôpital afin de constater les blessures de l'enfant et a précisé qu'il souffrait d'une «commotion cérébrale», de contusions au niveau «des globes oculaires» et «de légères écorchures au visage». Il a fait savoir que la vie du jeune garçon n'était, selon les médecins, pas en danger.

Le gouverneur de Belgorod a par ailleurs annoncé, toujours sur Telegram, que 11 immeubles résidentiels et 39 maisons avaient été endommagés.

Le maire de Belgorod, Anton Ivanov, a lui annoncé sur Telegram que 26 immeubles résidentiels et 46 maisons avaient subi des dégâts.

De son côté, le Comité d'enquête russe a assuré dans un communiqué avoir ouvert une procédure pénale à propos des frappes sur Belgorod.

Zakharova dénonce une volonté de Kiev d'alimenter «l'hystérie anti-russe» en poussant la Russie à des représailles

Réagissant à cette annonce dans une vidéo, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a déclaré : «Le but du régime de Kiev est de viser les quartiers résidentiels des villes avec des armes non guidées [...] Nous comprenons que ces actions du régime de Kiev ne sont pas seulement coordonnées avec ses superviseurs occidentaux, mais sont très probablement initiées par eux».

«Cela est fait, bien sûr, pour nous pousser à mener des frappes de représailles de ce type et alimenter encore plus l'hystérie anti-russe», a-t-elle critiqué, précisant que la Russie s'était abstenue de «prendre de telles mesures» mais que «ceux qui agiss[ai]ent de cette manière [devaient] savoir que si les provocations se poursuiv[ai]ent, ils [auraient] des ennuis».

Ce n'est pas la première fois que la défense russe accuse l'Ukraine de vouloir mener des attaques sur son sol. Déjà le 1er avril, Igor Konachenkov avait déclaré que des hélicoptères avaient effectué une attaque de missiles contre une installation civile de stockage de produits pétroliers, dans la banlieue de Belgorod, provoquant un gigantesque incendie. L'Ukraine avait alors refusé de commenter l'information, tout en ne publiant pas de démenti.

Le 2 juillet, c'est le président biélorusse Alexandre Loukachenko qui avait affirmé que son armée avait abattu «trois jours» plus tôt des missiles tirés depuis l'Ukraine et dont les cibles se trouvaient, selon lui, en Biélorussie.