«A-t-on entendu RSF quand RT et Sputnik ont fermé?» : Kémi Séba critique un deux poids, deux mesures

«A-t-on entendu RSF quand RT et Sputnik ont fermé?» : Kémi Séba critique un deux poids, deux mesures© Stéphane de Sakutin Source: AFP
Kémi Séba à Paris en 2020 (image d'illustration).
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Revenant sur la polémique autour d'un meeting tenu à Ouagadougou, l'activiste panafricain a réaffirmé que la journaliste de TV5 Monde n'avait pas été expulsée et s'est élevé contre l'absence de réactions similaires à la fermeture de RT et de Sputnik.

Dans un entretien sur la chaîne burkinabé 3TV diffusé le 15 mai, l'activiste panafricain Kémi Séba est revenu sur la polémique déclenchée autour d'une réunion contre la «Françafrique» le 14 mai à Ouagadougou, durant laquelle il a demandé à la sécurité de faire sortir une journaliste travaillant pour TV5 Monde. La méthode a été dénoncée comme une «expulsion» et une atteinte à la liberté de la presse par la chaîne francophone, ainsi que par le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso, sans oublier Reporters sans frontières (RSF).

Sollicité par le journaliste de 3TV sur les circonstances de l'incident – le condamnant à nouveau – Kémi Séba a rappelé qu'il était lui-même journaliste à Vox Africa et que bien peu de voix s'élevaient face aux «persécutions» et aux «diabolisations» dont est victime, selon lui, le «travail politique des panafricains», en particulier de la part de médias français. Une réaction qui contraste fortement avec les condamnations du  départ de la correspondante de TV5 Monde de la réunion.

Il a d'ailleurs accusé «certains médias du [Burkina] Faso» d'avoir tronqué les extraits du meeting controversé, soulignant qu'il avait jugé la journaliste Fanny Noaro-Kabré «sympathique». Cependant, en raison de son appartenance à «des médias [...] de la Françafrique [...]», il lui a été demandé «de quitter la salle dans la non-violence et dans la paix», a affirmé le militant panafricain.

Or, les médias incriminés par Kémi Séba se livreraient, depuis des années, à la «diabolisation» d'un sentiment anticolonialiste «juste» s'exprimant contre la présence française en Afrique. Il s'est ensuite insurgé contre l'absence de réactions similaires face à la fermeture d'autres médias. «Quand RT et Sputnik ont été interdits d'émettre en France, est-ce qu'on vous a entendus parler [...] de la liberté de la presse? Non», a-t-il asséné, condamnant également le silence de RSF sur ce point et l'accusant d'être en réalité le «réseau des médias occidentaux sans frontières».

Selon le panafricain, il existerait donc une inégalité flagrante dans les polémiques de ce type, un «complexe d'infériorité» amenant une partie des médias africains à sur-réagir dès qu'il est question de titres «de la Françafrique». Des médias africains qu'il a attaqués avec virulence, les accusant de  «japper comme des animaux de compagnie parce qu'ils attendent des subsides» de la part de l'Agence française de développement ou de l'ambassade de France. Il a également écarté toute considération liée à la couleur de peau à propos de la sortie de la journaliste de TV5 Monde, insistant sur le fait que son combat était dirigé contre «un système», et non contre des Blancs.

L'interdiction d'émettre de RT et de Sputnik dans l'Union européenne, annoncée fin février par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, n'a pas été condamnée à proprement parler par RSF. Dans un entretien à Marianne le 1er mars, son secrétaire général Christophe Deloire avait cependant estimé que «cette décision politique pourrait se retourner contre l'Europe» et conduire Moscou à adopter des mesures de rétorsion en interdisant aux journalistes européens de travailler en Russie.

Le 18 mai, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a d'ailleurs annoncé la fermeture du bureau moscovite de la radio-télévision canadienne publique CBC, en représailles à l'interdiction de diffusion de RT et de RT France au Canada.

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