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L'UE envisage d'accorder 500 millions d'euros supplémentaires aux livraisons d'armes à l'Ukraine

Le chef de la diplomatie européenne a proposé de porter à 1,5 milliard d'euros l'effort de financement des 27 visant à fournir des armes à l'Ukraine. Un accord des Etats membres est requis pour valider cette hausse.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a proposé d'augmenter de 500 millions d'euros le financement pour fournir des armes à l'Ukraine, selon le président du Conseil européen Charles Michel qui, ce 7 avril, exprimait son «soutien» à cette initiative. «Une fois rapidement approuvée [par les Etats membres], cette proposition portera à 1,5 milliard d'euros l'aide de l'UE fournie à l'Ukraine pour du matériel militaire», a ainsi tweeté le responsable, à la tête de l'institution regroupant les dirigeants des 27 pays de l'UE.

La proposition a fait l'objet d'un accord, le 7 avril, au niveau des ambassadeurs dans le cadre du Comité politique et de sécurité, selon des sources diplomatiques. Jusqu'ici, les 27 Etats membres s'étaient mis d'accord sur une enveloppe d'un milliard d'euros pour fournir des armements à Kiev. «Cela peut paraître beaucoup, mais un milliard d'euros, c'est ce que nous payons chaque jour à Poutine pour l'énergie qu'il nous fournit», avait expliqué Josep Borrell le 6 avril.

Les financements proviennent de la «Facilité européenne pour la paix», un fonds doté de 5 milliards d'euros, créé en mars 2021 et abondé par les Etats membres hors du budget communautaire. L'argent est utilisé pour rembourser les fournitures d'armements prélevées par les Etats membres sur leurs stocks.

Le 7 avril, lors d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a pressé les membres de l’Alliance atlantique de fournir plus d'armes à son pays. «Soit vous nous aidez maintenant, et je parle de jours, pas de semaines, ou votre aide arrivera trop tard», a-t-il averti.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a de son côté affirmé que les Etats membres de l'organisation étaient «conscients de l'urgence» et évoqué un «soutien significatif» de leur part, sans vouloir cependant «se montrer trop précis sur les armements qui seront fournis».