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Ukraine : l'Union européenne approuve un embargo sur le charbon russe

La présidence française du Conseil de l'UE a annoncé que l'Union européenne avait approuvé un embargo sur le charbon russe, prévoyant par ailleurs l'interdiction de certaines exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie.

Les représentants des Vingt-Sept ont décidé le 7 avril d'un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes, dans le cadre d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou, a annoncé la présidence française du Conseil de l'UE.

Ce paquet «très substantiel» prévoit également l'interdiction d'exportations vers la Russie, notamment de biens de haute technologie, à hauteur de 10 milliards d'euros, et de nouvelles sanctions contre des banques russes, selon la même source. Il avait été proposé par la Commission après la diffusion le week-end dernier de photographies montrant des cadavres de personnes vêtues en civil à Boutcha, près de kiev.

Quasi simultanément à l'annonce de cette mesure, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a par ailleurs écrit sur les réseaux sociaux que les dirigeants du G7 étaient «fermement solidaires pour soutenir l'Ukraine, prenant de nouvelles mesures pour sanctionner la Russie». «Les atrocités de Boutcha feront l'objet d'une enquête et les responsables seront traduits en justice. Alors que la guerre se poursuit, la Russie fait face à une longue descente dans l'isolement économique, financier et technologique», a-t-elle poursuivi.

Le 5 avril, le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, avait fait état de «discussions sur ce qui p[ouvai]t être fait dans le secteur de l'énergie, comme le charbon et le pétrole». «Pour la Commission européenne, c'est définitivement une option. Mais nous avons besoin de trouver un consensus parmi les Etats membres», avait-il reconnu.

Le lendemain, le président du Conseil européen a estimé devant l'Europarlement que des sanctions touchant les importations de gaz et de pétrole russes seraient «nécessaires tôt ou tard».

Si ces mesures punitives sont présentées comme une façon de répliquer à des crimes de guerre attribués par les Occidentaux à la Russie, notamment après la diffusion d'images d'exactions perpétrées à Boutcha, Moscou a de son côté vigoureusement démenti toute implication dans la mort des civils, évoquant une «provocation» de la part de Kiev.