Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 31 mars que la Russie allait étendre «la liste des représentants des pays membres de l’Union européenne et des structures européennes dont l’entrée sur le territoire russe est interdite». Des mesures de rétorsion adoptées en réaction «aux sanctions massives unilatérales imposées par l’Union européenne» à l'encontre de la Russie, dans le contexte d'opération militaire russe en Ukraine.
«Les restrictions s’appliquent aux plus hauts dirigeants de l’Union européenne, y compris un certain nombre de commissaires européens et de chefs d’organes militaires européens, ainsi qu’à la vaste majorité des députés du Parlement européen, qui font la promotion de politiques antirusses», a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué, en précisant que ces mesures de rétorsion se justifiaient «en vertu du principe de réciprocité qui est le principe fondamental du droit international».
Ces restrictions s’appliquent «à la plupart des députés du Parlement européen qui promeuvent une ligne antirusse» de même qu'à des «personnalités publiques et des journalistes personnellement responsables d’avoir promu les sanctions antirusses, fomenté la russophobie, portées atteintes aux droits et aux libertés de la population russophone».
Le ministère russe des Affaires étrangères conclut son communiqué en précisant «que toute action hostile de la part de l’UE et de la part de ses pays membres fera immanquablement l’objet d’une réponse ferme».
Les pays européens vont expulser plusieurs diplomates russes accusés d'espionnage
Ces sanctions interviennent alors que plusieurs pays d'Europe ont décidé d'expulser des diplomates russes soupçonnés d'espionnage. Ces actes d'hostilité ont été dénoncés par la partie russe qui a promis des représailles.
Les sanctions adoptées par l'Occident à l'encontre de dirigeants ou de personnalités russes n'ont eu de cesse de s'amplifier depuis le début de l'intervention militaire russe en Ukraine. En réaction, le gouvernement russe a instauré une série de mesures restrictives visant les pays ou les personnalités qui se rendraient coupables d'actions hostiles envers la Russie. C'est ainsi que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé ce 28 mars qu'un décret présidentiel restreignant l'accès au territoire russe aux ressortissants de pays à l'origine d'actes jugés «inamicaux» par Moscou était en cours de préparation.
Mi-mars, Moscou avait déjà annoncé une interdiction d’entrée sur le territoire russe visant le président Joe Biden et plusieurs hauts responsables américains en réactions aux sanctions américaines imposées contre plusieurs dirigeants russes.