Actes de torture présumés sur des prisonniers russes : Moscou promet une enquête
Des vidéos, dont RT France n'est pas en mesure de garantir l'authenticité et qui montreraient, en Ukraine, des prisonniers se faire tirer dans les jambes par des combattants, ont été diffusées. Moscou a dit enquêter sur ces faits.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré le 28 mars que la Russie enquêtait sur de potentiels crimes de guerre commis contre des prisonniers russes après la diffusion de vidéos non formellement authentifiées à cette heure sur les réseaux sociaux.
«Ces faits, ainsi que d’autres, seront vérifiés. Vous savez que notre Comité d’enquête s’occupe de cette question», a-t-il déclaré lors d'un point presse après avoir été interrogé par un journaliste sur ces vidéos montrant, selon les termes de la question, «des mauvais traitements infligés à des prisonniers de guerre russes par ce qui semble être des soldats ukrainiens».
Des prisonniers de guerre volontairement visés aux jambes ?
Comme le rapporte notamment l'agence de presse Reuters, sur ces images difficilement soutenables apparues sur les réseaux sociaux, on peut voir des prisonniers se faire tirer dans les jambes par des hommes armés. Une autre séquence montre des hommes blessés aux jambes interrogés pendant qu'ils se vident de leur sang. Les vidéos ont été très largement partagées — cumulant plus d'un million de vues sur Twitter — sans qu'il soit pour l'heure possible d'avoir plus d'informations sur leur provenance.
«Ces images sont assez monstrueuses. Il est certain qu'elles doivent faire l’objet d’une évaluation juridique et que ceux qui ont pris part à ces tortures doivent être poursuivis. Et ils devraient être tenus responsables de leurs actions», a déclaré en outre Dmitri Peskov.
Sans mentionner spécifiquement cette affaire, le conseiller de la présidence ukrainienne Oleksi Arestovitch avait pour sa part tenu à rappeler aux combattants de la partie ukrainienne au cours de son briefing du 27 mars que la maltraitance de prisonniers est un crime de guerre imprescriptible et non amnistiable. Il a rappelé en outre que l'Ukraine devait traiter les prisonniers conformément à la Convention de Genève et ce quel que soit les motifs personnels de ceux qui combattent.