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Les 27 pays de l'Union européenne engagent des sanctions «massives» contre la Russie

Au début de leur sommet à Bruxelles, les 27 pays de l'UE ont approuvé une série de sanctions contre la Russie après le lancement de son opération militaire en Ukraine. Elles visent les secteurs de la finance, de l'énergie et des transports.

Depuis Bruxelles, les 27 pays européens ont approuvé ce 24 février un nouveau train de sanctions contre la Russie dans les secteur de la finance, de l'énergie et des transports, en réponse à son opération militaire en Ukraine. Vladimir Poutine a annoncé tôt le 24 février une opération militaire en Ukraine, qui vise selon lui à défendre les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dont il a reconnu l'indépendance trois jours plus tôt, mais aussi de «démilitariser et de dénazifier l’Ukraine».

Cette intervention a été dénoncée comme une invasion, notamment par la Turquie et les pays occidentaux, dont certains ont déjà annoncé de nouvelles sanctions. Elle a également fait, dans des capitales occidentales mais aussi en Russie, l'objet de manifestations de contestation.

Selon leur déclaration, ces sanctions approuvées au début du sommet, auront des «conséquences massives et sérieuses». Elles ont été prises «en coordination étroite avec les partenaires et alliés» de l'UE et couvriront également les biens à usage double (à la fois civil et militaire) et la délivrance de visas, tandis que la Biélorussie, accusée d'être impliqué dans les opérations russes, sera frappé de sanctions supplémentaires, selon cette déclaration.

Plus tôt, la Russie a promis une réplique aux sanctions européennes assurant que celles-ci «n'empêcheront pas» l'assistance de Moscou aux Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. «Conformément au principe de réciprocité, qui est à la base du droit international, nous prendrons des mesures de rétorsion sévères», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. 

La Biélorussie menacée par de nouvelles sanctions

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE veulent également «préparer et adopter de façon urgente des sanctions économiques et individuelles supplémentaires» contre la Biélorussie, accusé d'être impliqué dans l'opération militaire russe.

La Biélorussie est déjà sous le coup de sanctions européennes. Elle est notamment accusé par l'UE d'avoir réprimé un mouvement de contestation en 2020 et orchestré aux frontières de l'UE en 2021. Ce que réfute Minsk.

En revanche, selon plusieurs sources européennes et diplomatiques, les Vingt-sept ne sont pas d'accord à ce stade pour exclure la Russie du système de messagerie interbancaire Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale.