Boris Johnson s'oppose à la tenue en Russie de la finale de la Ligue des champions
Boris Johnson a exclu que la Russie, hôte de la finale de la Ligue des champions le 28 mai, puisse accueillir des compétitions de football international après la reconnaissance par Moscou des Républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk.
«Il est absolument vital en cette période critique que le président Poutine comprenne que ce qu'il fait sera un désastre pour la Russie», a déclaré le 22 février le Premier ministre britannique après avoir annoncé au Parlement des sanctions contre la Russie.
Une Russie plus isolée, une Russie ayant un statut de paria
«Il est clair [que Vladimir Poutine] va se retrouver avec une Russie plus pauvre en raison des sanctions que le monde va mettre en œuvre», a ajouté Boris Johnson qui a plaidé pour «une Russie plus isolée, une Russie ayant un statut de paria» et a appelé de ses vœux à ce qu'il n'y ait «aucune chance de tenir des tournois de football dans une Russie qui envahit des pays souverains». Il a alors affirmé qu'il espérait ainsi que le président russe «recule du précipice» et ne procède pas à «une invasion totale» de l'Ukraine.
La Russie, pays hôte du Mondial 2018 de foot, doit accueillir la finale de la Ligue des champions le 28 mai à Saint-Pétersbourg. La Gazprom Arena a accueilli plusieurs rencontres de l'Euro disputé l'été dernier, dont un match de quart de finale.
Vers des tractations à l'initiative de Londres ?
La ministre britannique des Sports et de la Culture, Nadine Dorries, a de son côté écrit sur Twitter avoir de «vives inquiétudes» sur l'organisation d'événements sportifs en Russie, citant notamment la finale de la Ligue des champions.
«Nous n'autoriserons pas le président Poutine à exploiter des événements sur la scène internationale pour légitimer son invasion illégale de l'Ukraine», a-t-elle ajouté, précisant qu'elle s'entretiendrait avec les «organes de gouvernance compétents».
Le porte-parole de Boris Johnson avait précédemment fait savoir que l'organisation de cette finale relevait de la compétence de l'UEFA. La confédération européenne de football n'a pas répondu pour l'heure aux sollicitations de l'AFP.
L'UEFA a dû délocaliser les deux dernières finales de Ligue des champions, à Lisbonne en 2020 puis à Porto en 2021, en raison de la pandémie qui empêchait la rencontre de se jouer à Istanbul, comme prévu au départ ces deux années-là.
Quatre des six derniers finalistes de la C1 ont été des clubs anglais, dont Chelsea, sacré en 2021, et Liverpool, champion deux ans plus tôt.