Un député bulgare dément avoir fait un salut nazi, le Parlement européen ouvre une enquête

- Avec AFP

L'hémicycle du Parlement européen, à Strasbourg© Julien WARNAND Source: AFP
L'hémicycle du Parlement européen, à Strasbourg, le 24 novembre 2021.
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Une procédure d'enquête interne a été ouverte à l'encontre d'Angel Djambazki après qu'il a tendu le bras droit avant quitter l'hémicycle du Parlement européen. L'eurodéputé évoque un «salut innocent» et s'estime être la cible de «diffamation».

Accusé d'avoir fait un salut nazi dans l'hémicycle du Parlement européen le 16 février, le député nationaliste bulgare Angel Djambazki nie. L'institution a lancé une procédure d'enquête interne en vue d'éventuelles sanctions à l'encontre de l'élu.

«La procédure a été officiellement lancée», a indiqué ce 17 février le porte-parole de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, en précisant qu'il y avait différentes étapes à suivre avant qu'une décision soit prise. En cas d'attitude offensante, le règlement intérieur du Parlement européen envisage de possibles sanctions, dont une suspension des activités parlementaires ou des indemnités des eurodéputés.

L'élu dénonce «une tempête dans un verre d'eau»

Les images vidéos – relayées en autre par le groupe Renaissance (auquel appartiennent entre autres les députés français LREM, Modem et Horizon) – montrent Angel Djambazki monter les marches vers la sortie de l'hémicycle après avoir pris la parole lors d'un débat, se retourner et tendre le bras droit devant lui quelques secondes avant de repartir.

«Un simple salut, c'est tout ce que c'était», a écrit l'élu dans un message envoyé aux eurodéputés que l'AFP a consulté. «Alors que je quittais l'hémicycle, je voulais m'excuser pour ce qu'il s'était passé en faisant humblement signe à la présidente», a-t-il affirmé, s'excusant «si son salut innocent [...] a insulté quelqu'un» et s'estimant être la cible de «diffamation».

Ce 17 février, le député bulgare a publié sur Twitter une vidéo filmée dans l'hémicycle dans laquelle il affirme ne pas avoir fait de salut nazi. Il a accompagné cette publication du message suivant : «Des interprétations erronées peuvent conduire à une tempête dans un verre d'eau. C'est exactement ce qu'est l'indignation suscitée par l'incident d'hier. Cependant, une telle indignation peut avoir des conséquences et j'insiste pour que ceux qui répandent des mensonges s'excusent».

Juste avant avoir réalisé son geste, Angel Djambazki avait terminé son intervention dans un débat sur l'Etat de droit en Pologne et en Hongrie en clamant «Vive la Bulgarie, la Hongrie, Orban, Fidesz et l'Europe des Etats nations», ce qui avait déclenché des réactions dans l'hémicycle.

Une condamnation unanime de la part des eurodéputés

Le groupe politique ECR (European Conservatives & Reformists) auquel appartient Angel Djambazki, a indiqué ce 17 février dans un communiqué prendre «très au sérieux les accusations» portées contre le député. «Nous menons une enquête interne et attendons la décision du Parlement européen à ce sujet», ajoute le groupe, qui «condamne fermement [...] la glorification du nazisme et du communisme, ainsi que l'affichage de tels symboles et gestes».

«Nous n'admettons d'aucune façon des gestes et des symboles fascistes. Si cela a été fait, c'est extrêmement grave et des sanctions seront prises», avait prévenu peu après la vice-présidente du Parlement européen, Pina Picierno, qui dirigeait le débat.

«Un salut fasciste dans le Parlement européen est inacceptable [...] Ce geste est un rappel des temps les plus sombres de notre Histoire et doit y rester», a déclaré dans la soirée du 16 février la présidente de cette institution, Roberta Metsola. Son message a été lu dans l'hémicycle à la reprise des débats ce matin.

De nombreux eurodéputés ont condamné ce geste, à l'image du président du principal groupe politique du Parlement, l'Allemand Manfred Weber (PPE), qui a appelé à des «sanctions immédiates».

Angel Djambazki avait déjà fait polémique en 2019. Il avait alors été accusé d'avoir tenu des propos xénophobes à l'égard de deux autres eurodéputés, la Française Karima Delli et l'Allemand Ismail Ertug, ce qu'il avait contesté.

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