L'administration Biden contrainte d'abandonner l'obligation vaccinale dans les grandes entreprises
- Avec AFP
La Cour suprême des Etats-Unis avait invalidé le 13 janvier cette mesure qui concernait 84 millions de personnes employées dans des grandes entreprises. L'Agence pour la santé et la sécurité au travail a annoncé le 25 janvier son retrait formel.
Nouveau revers pour le président américain. L'administration de Joe Biden a été contrainte le 25 janvier de retirer formellement l'obligation de vaccination dans les entreprises de plus de 100 employés, prenant acte du veto émis par la Cour suprême des Etats-Unis.
L'Agence pour la santé et la sécurité au travail (Osha) a annoncé ce retrait dans un court communiqué sans mentionner la décision de la haute Cour qui ne lui laissait pas le choix. Elle a précisé «encourager vivement les employés à se vacciner contre les dangers permanents posés par le Covid-19 sur le lieu de travail».
Aux Etats-Unis, où le virus a fait plus de 870 000 morts, seulement 63% de la population est totalement vaccinée en raison de fractures politiques très marquées sur la question. Après des mois à tenter de convaincre les réticents, le démocrate Joe Biden avait annoncé en septembre vouloir rendre la vaccination obligatoire pour les employés de grandes entreprises, du secteur médical et les fonctionnaires fédéraux.
L'administration Biden se plie à la réalité
Sa décision avait immédiatement été dénoncée comme un abus de pouvoir par les élus républicains et par une partie du monde économique, qui avaient saisi la justice. Le 13 janvier, la Cour suprême leur a donné raison en ce qui concerne les quelque 84 millions de personnes employées dans des grandes entreprises. Elle a en revanche validé l'obligation de vaccination pour les employés des structures de santé bénéficiant de fonds fédéraux.
Le 25 janvier, les élus républicains se félicitaient du retrait de la mesure dans le privé. «L'administration Biden se plie à la réalité et respecte finalement la Constitution», a notamment tweeté le sénateur Josh Hawley.