Affaire Djokovic : heurts entre policiers et supporters du tennisman à Melbourne
Alors que le champion de tennis Novak Djokovic a obtenu d'un juge Australien le droit de rester sur le territoire, la police a du utiliser du spray au poivre contre ses soutiens qui bloquaient une voiture qu'ils pensaient occupée par le tennisman.
Quelques dizaines de soutiens de Novak Djokovic ont célébré à Melbourne sa victoire juridique contre les autorités australiennes et sa sortie du centre de rétention où il était obligé de séjourner le 10 janvier.
Enveloppés de drapeaux serbes et scandant «Libérez Nole [surnom du joueur]», certaines de ces personnes ont bloqué une voiture qu'ils pensaient occupée par le champion, la police a dû faire usage de spray au poivre pour les faire reculer. Les images publiées par l'agence Ruptly montrent que la tension est montée d'un cran et que des projectiles ont été lancées contre les forces de l'ordre.
Le juge Anthony Kelly a donné raison au joueur de tennis le 10 janvier contre le gouvernement australien qui a imposé de strictes restrictions aux frontières pour lutter contre la pandémie depuis deux ans. Novak Djokovic était bloqué depuis son arrivée dans le pays pour ne pas avoir, selon la presse australienne, rempli le bon formulaire de demande de visa afin d'entrer dans le pays. Son visa a été ensuite annulé. Le magistrat a ordonné sa libération immédiate du centre de rétention où il était obligé de séjourner.
Les avocats de Novak Djokovic ont fait valoir que le joueur avait obtenu une exemption de vaccination car il a été testé positif au covid-19 le 16 décembre. Ce jugement ne clôt cependant pas l'affaire puisque le gouvernement australien a toujours le pouvoir de l'expulser ce qui aurait pour conséquence de l'interdire de territoire pendant 3 ans.
Le Premier ministre Scott Morrisson s'est personnellement investi dans cette affaire le 5 janvier en exigeant des «preuves» de sa dérogation médicale accordée à Novak Djokovic pour participer à l'Open d'Australie faute de quoi il serait renvoyé «chez lui par le premier avion».