Le comportement de dizaines d'influenceurs canadiens à bord d'un vol Montréal-Cancun fait polémique
Au moment où le Canada fait face à un durcissement des règles sanitaires, le fait que des dizaines d'influenceurs se soient affranchis des règles de sécurité lors d'un vol reliant Montréal à Cancun a fait réagir le Premier ministre Justin Trudeau.
La polémique autour de la privatisation, le 31 décembre, d'un vol Montréal-Cancun, au cours duquel des dizaines d'influenceurs canadiens se sont affranchis des règles sanitaires en vigueur, a attiré l'attention jusqu'au sommet de l'Etat canadien.
«Quand un gang d'[idiots] décident de partir comme des ostrogoths en vacances, c’est extrêmement frustrant, démoralisant [...] La vaste majorité des gens de ce pays sait qu’il faut faire des sacrifices pour se protéger les uns les autres», a ainsi commenté le 5 janvier le Premier ministre canadien Justin Trudeau, ici cité par Radio Canada.
Aller très agité... Retour compliqué ?
Quasi simultanément, le transporteur aérien Sunwing, avec lequel s'était fait le trajet initial, ainsi que les compagnies aériennes Air Transat et Air Canada, ont annoncé qu'elles refuseraient l’embarquement à bord de leurs avions aux influenceurs dont le comportement a défrayé la chronique.
2/2 Nous confirmons que ceux-ci se verront refuser l’embarquement en vertu de nos obligations légales et règlementaires d’assurer la sécurité de nos passagers et des membres de l’équipage, qui est notre priorité absolue.
— Air Transat (@airtransat) January 5, 2022
En effet, dans les jours qui ont précédé, des images témoignant du comportement inadéquat de certains passagers ont massivement été repartagées sur les réseaux sociaux.
Des influenceurs québécois risquent des amendes salées et d’être bannis de compagnies aériennes après avoir enfreint des règles de l’aviation durant un gros party qui a dérapé à bord d’un vol pour Cancún. #covid#polqc
— Francis Pilon (@FrancisPilon_) January 4, 2022
Extrait de la fête ci-dessous 📸https://t.co/nGfRjY8uOjpic.twitter.com/kBzZwfp4EQ
«Le vol a rapidement dérapé lorsque des passagers se sont mis à fumer, boire leur alcool personnel, danser sans masque et même avoir des ébats sexuels», a également rapporté Radio Canada.
Une fois de retour dans leur pays, les protagonistes en question s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 5000 $ par infraction. «Le ministère a également averti que toute personne donnant de fausses informations à un fonctionnaire du gouvernement canadien était passible d'une amende pouvant atteindre 750 000 $, d'une peine de six mois de prison ou des deux», a encore rapporté la radio canadienne.
L'affaire a un retentissement d'autant plus important qu'elle survient au moment même où les Canadiens sont confrontés à un durcissement des règles sanitaires face à la circulation du variant Omicron.