Russie, France, Etats-Unis, Chine et Royaume-Uni s'engagent contre la guerre nucléaire
Ces cinq puissances ont publié un communiqué commun dans lequel elles s'engagent à lutter ensemble contre la course à l'armement. Elles soulignent par ailleurs la nécessité d'empêcher la guerre entre puissances nucléaires.
Ce 3 janvier, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils s'engagent à «prévenir la poursuite de la dissémination» des armes nucléaires.
Dans ce texte, publié avant une conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération (TNP), les cinq puissances nucléaires soulignent leur «volonté de travailler avec tous les Etats pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d'accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d'armes nucléaires».
«Une guerre nucléaire ne peut être gagnée»
Notant qu'une «guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée», les cinq gouvernements estiment «qu’il est de leur responsabilité première d’éviter une guerre entre Etats dotés d’armes nucléaires et de réduire les risques stratégiques».
Ils précisent que les armes nucléaires, «tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre». «Nous sommes déterminés à poursuivre un dialogue constructif dans le respect et la reconnaissance mutuels de nos intérêts et préoccupations en matière de sécurité» écrivent en outre Moscou, Washington, Paris, Londres et Pékin.
La Russie espère que l'accord aidera à réduire les «tensions»
La Russie a espéré de son côté que l'engagement qu'elle a pris avec Washington, Pékin, Londres et Paris pour prévenir la dissémination de l'arme nucléaire aidera à réduire les «tensions», tout en jugeant «toujours nécessaire» un sommet des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
«Nous espérons que, dans les difficiles circonstances actuelles pour la sécurité internationale, l'approbation d'une telle déclaration politique contribuera à réduire le niveau des tensions internationales», a déclaré dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Prévue en janvier, la 10e conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération (TNP) a été reportée à une date ultérieure en raison de la pandémie de Covid-19.