L'Italie impose de nouvelles restrictions sanitaires à ses frontières pour les fêtes de fin d'année
Dès le 16 décembre les voyageurs désirant se rendre en Italie devront se soumettre à de nouvelles restrictions sanitaires, même si leur schéma vaccinal est complet, et présenter le résultat négatif d'un test antigénique ou d'un test PCR.
L'Italie a renforcé les restrictions imposées aux voyageurs en provenance d'autres pays de l'Union européenne juste avant la saison des voyages de Noël, alors que les cas de Covid-19 se multiplient sur le continent, a rapporté Bloomerg le 14 décembre.
En vertu des nouvelles règles, même les visiteurs vaccinés devront présenter le résultat négatif d'un test antigénique de moins de 24h ou d’un test PCR de moins de 48h. Les personnes non vaccinées devront s'isoler pendant cinq jours à leur arrivée en sus des tests évoqués, et ce à l'adresse qu'ils indiqueront sur un formulaire. Jusqu'à présent, la présentation d'un test négatif suffisait.
Cette décision, annoncée le 14 décembre par le ministère italien de la Santé, entrera en vigueur le 16 décembre et durera jusqu'au 31 janvier. Elle est la dernière en date d'une série de restrictions imposées par les pays européens pour faire face à la dernière vague épidémique du Covid-19, en particulier au variant Omicron.
Des mesures qui ne vont pas dans le sens d'un pass sanitaire européen
Les dirigeants européens devraient se réunir cette semaine à Bruxelles pour discuter des moyens de lutter contre la nouvelle souche virale, mais ils sont divisés sur la question de la modification des règles de voyage et de l'harmonisation des mesures dans l’UE. Un haut fonctionnaire européen a ainsi reconnu que les mesures prises par l'Italie allaient à l'encontre des objectifs du pass sanitaire européen, introduit pour faciliter les voyages à l'intérieur de l'Union.
«Ces décisions individuelles des Etats diminueront la confiance des citoyens dans l'égalité des conditions partout en Europe», a déclaré le 14 décembre au soir à la presse la vice-présidente de l'Union européenne chargée des valeurs, Vera Jourova, ajoutant que la question serait examinée lors de la réunion des dirigeants européens du 16 décembre. Elle a ajouté que les Etats membres avaient insisté pour disposer d'une «porte dérobée» leur permettant d'imposer des restrictions unilatérales supplémentaires sur les voyages, pour autant qu'elles soient fondées sur la situation épidémiologique.
Le président du Conseil italien Mario Draghi va également prolonger jusqu'au 31 mars les pouvoirs d'urgence du gouvernement. Ils permettent de rationaliser la promulgation de nouvelles lois en réponse au Covid et devaient expirer à la fin de ce mois. Le gouvernement exige déjà une preuve de vaccination, de guérison ou un test négatif pour travailler, voyager ou utiliser les transports publics depuis l'entrée en vigueur du super green pass le 6 décembre. Seules les personnes qui ont été vaccinées ou qui ont surmonté l'infection peuvent entrer dans les restaurants, les cinémas et autres lieux couverts. L'Italie commencera également à vacciner les enfants âgés de 5 à 12 ans à partir du 15 décembre. Mario Draghi mise sur un taux de vaccination proche de 90% pour les personnes âgées de plus de 12 ans afin d'éviter l'introduction d'un mandat de vaccination général.