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«L'avenir du journalisme» en jeu : l'extradition d'Assange examinée à Londres (EN CONTINU)

Le journaliste se retrouve à nouveau devant la justice britannique qui devrait décider, durant les deux jours d'audience, si elle extrade Julian Assange vers les Etats-Unis où il risque 175 ans de prison. Suivez tous les développements sur RT France.

Jeudi 28 octobre

Le philosophe et rédacteur en chef de la revue La Pensée, Aymeric Monville, s’est exprimé sur RT France au sujet de l’examen en appel de l’extradition vers les Etats-Unis du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. «La Grande-Bretagne n’est pas blanche non plus dans cette affaire», a-t-il notamment affirmé.

Julian Assange, très affaibli, a refusé de comparaître le 28 octobre après avoir participé à une partie des débats par visioconférence. 

Les soutiens du fondateur de WikiLeaks bloquent la rue qui borde la Haute Cour de Londres, comme le rapporte notre journaliste sur place.

«C'est juste pour un monde meilleur». L'envoyée spécial de RT France Katia Pecnik a interrogé les soutiens de Julian Assange rassemblés devant la Haute Cour de Londres. 

Les soutiens de Julian Assange étaient de nouveau mobilisés à l'extérieur du tribunal en fin de matinée, a pu constater sur place l'envoyée spéciale de RT France Katia Pecnik. 

Le député travailliste Jeremy Corbyn est venu apporter son soutien à Julian Assange, demandant à ce que le lanceur d'alerte ne soit pas extradé vers les Etats-Unis et soit libéré de la prison de Belmarsh : «Le journalisme n'est pas un crime. Les vrais journalistes de part le monde – Julian et d'autres – disent la vérité. Je voudrais que tous nos médias, indépendamment de quel milliardaire le détient, disent la vérité sur la façon dont Julian Assange a été traité et demandent que cette cour rejette l'appel et qu'il soit libéré de la prison de Belmarsh.»

La deuxième journée d'audience de l'examen de la procédure d'appel des Etats-Unis pour l'extradition du lanceur d'alerte Julian Assange va s'ouvrir à Londres. 

Mercredi 27 octobre

Depuis Londres, notre reporter Katia Pecnik revient sur cette première journée d'audience ponctuée notamment par une importante mobilisation devant le tribunal en faveur du lanceur d'alerte. La décision sera mise en délibéré à plusieurs semaines à l'issue de la seconde et dernière audience prévue le 28 octobre.

Face à une nouvelle demande d'extradition des Etats-Unis où le journaliste australien risque 175 ans de prison, François Ruffin La France insoumise) a appelé la France à lui accorder l'asile politique pour «service rendu» et pour défendre la liberté de la presse.

Comme a pu le constater Katia Pecnik, reporter pour RT France présente sur place à Londres, des soutiens de Julian Assange prennent la parole durant la suspension d'audience. Sa compagne Stella Moris était présente.

Contrairement à ce qu'avait affirmé l'équipe juridique de Julian Assange dans un premier temps, le journaliste est apparu par vidéo au procès, avec «un masque, une cravate et un t-shirt blanc à manches longues», selon le journaliste Kevin Gosztola, qui couvre le procès.

«Nous n'abandonnons pas. Il n'est pas au meilleur de sa forme mais il est prêt à se défendre», confie le père de Julian Assange, John Shipton, depuis Londres où se trouve notre reporter Katia Pecnik.

Julian Assange n'a pas été autorisé à assister physiquement à l'audience de ce 27 octobre.

Evoquant un procès majeur lors duquel «l'avenir du journalisme pourrait être décidé», l'actuel rédacteur en chef de WikiLeaks Kristinn Hrafnsson a rapporté depuis le parvis du tribunal, où sont rassemblés des manifestants et proches du journaliste : «Nous venons d'apprendre que Julian Assange ne serait pas ici en personne aujourd'hui. Il s'est vu refuser cette possibilité ce qui, je pense, est scandaleux.»

Plus tard, on a appris par Edward Fitzgerald, avocat de Julian Assange cité par l'AFP, que ce dernier avait choisir de ne pas apparaître non plus par visioconférence «pour des raisons qui seront exposées ultérieurement», selon l'agence de presse.

Soutiens et proches de Julian Assange se sont rassemblés devant la Cour royale de justice de Londres pour afficher leur soutien au journaliste, qui risque 175 ans de prison en cas d'extradition vers les Etats-Unis.

Alors qu'il est confronté à la menace d'une extradition vers les Etats-Unis, Julian Assange devrait être fixé prochainement. Le 27 octobre s'ouvre en effet, pour une durée de deux jours, l'audience concernant l'appel des Etats-Unis contre le refus de la justice britannique d'extrader le fondateur de WikiLeaks, poursuivi pour une fuite massive de documents dans une affaire qualifiée par ses défenseurs de politique et d'attaque contre la liberté d'expression.

La juge britannique Vanessa Baraitser avait rejeté en janvier 2021 la demande d'extradition américaine, en raison selon elle du risque de suicide de l'Australien de 50 ans, qui risque 175 ans de prison aux Etats-Unis. Le tribunal avait néanmoins rejeté les arguments relevant de la défense de la liberté d'expression, faisant dire à l'actuel rédacteur en chef de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, que cette décision de justice ne constituait «pas une victoire pour le journalisme».

Washington avait par ailleurs obtenu de pouvoir faire appel de cette décision, remettant notamment en cause la fiabilité d'un expert qui avait témoigné de la santé mentale fragile de Julian Assange, actuellement enfermé dans la prison de Belmarsh, au Royaume-Uni.

Cette audience constitue l'un des derniers recours pour les Etats-Unis, qui, s'ils venaient à être déboutés, ne pourraient plus que saisir le Cour suprême britannique.