Ce 27 octobre, les États-Unis vont à nouveau tenter d'obtenir des autorités britanniques l'extradition du lanceur d'alerte Julian Assange. Le député LFI François Ruffin s'est prononcé en faveur d'une protection par les autorités française du journaliste qui n'a pas été autorisé à assister physiquement à l'audience ayant lieu à Londres.
François Ruffin commence son message publié sur Twitter par cette citation de Julian Assange : «Si les guerres peuvent être déclenchées par des mensonges, la paix peut être préservée par la vérité.» «Pour service rendu à la France, parce que nous défendons la liberté de la presse, nous devons lui accorder l'asile politique», poursuit le député de la Somme.
Après avoir refusé une première fois son extradition, la justice britannique se penche ce jour sur l'appel des Etats-Unis où Julian Assange risque 175 ans de prison. Le journaliste a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans cloîtré dans l'ambassade d'Equateur à Londres, où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l'objet de poursuites pour violences sexuelles qui ont depuis été abandonnées.
L'Australien, soutenu par de nombreuses organisations de défense de la liberté de la presse, est poursuivi pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, impliquant des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Le fondateur de WikiLeaks est actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l'est de Londres.